À quel stade en est la création de l'institut Pivert ?
Dans le cadre des investissements d'avenir, Pivert a été sélectionné dès 2011 pour devenir l'un des instituts d'excellence pour des énergies décarbonées, devenus depuis instituts pour la transition énergétique. Mais c'est en mai 2013 que l'activité a véritablement décollé, avec la validation par la Commission européenne de l'aide publique reçue pour Genesys, notre programme de recherche. À ce jour, l'institut comprend cinq personnes, essentiellement du personnel administratif. Mais notre effectif va doubler en 2014. Nous allons recruter des profils scientifiques, ingénieurs et docteurs, pour accélérer le programme Genesys. À terme, Pivert réunira 25 personnes, toutes réunies au sein du centre Bio-gis, dont nous lançons aujourd'hui la construction.
Quelle place occupera ce centre au sein de l'institut ?
Pivert vise à développer une filière française dans la chimie du végétal à partir de matière première oléagineuse. Située à Venette, dans l'Oise, la plateforme Biogis aura pour mission d'accélérer le transfert de technologie de la recherche vers l'industrie. La livraison du bâtiment de 6 000 m² est prévue pour le printemps 2015 et nous aimerions que le site soit pleinement opérationnel dans la foulée, pour la rentrée universitaire. Ce centre sera la pierre angulaire de l'institut entre, d'un côté, les partenaires académiques du programme de recherche Genesys et, de l'autre, notre club de neuf industriels, qui bénéficieront d'un accès privilégié aux résultats de nos projets. Biogis sera un espace de rencontre. Les chercheurs viendront y conclure leurs travaux, y mèneront les premiers essais de mise à l'échelle et y réaliseront leurs premiers échantillons. Les industriels prendront le relais pour faire mûrir les projets. DR
Quand les travaux de recherche démarreront-ils ?
Ils ont déjà démarré ! Nous avons déposé cinq brevets et publié une dizaine d'articles scientifiques. En deux ans, Pivert a lancé 36 projets. Ils représentent un budget total de près de 30 millions d'euros et couvrent toutes nos thématiques de recherche, depuis la production de la matière, en passant par son traitement, jusqu'à la fabrication de bioproduits. C'est appréciable dans une phase d'initiation, car cela nous offre un aperçu général des enjeux des bioraffineries oléagineuses que nous entendons développer. L'appel à projets 2014 a été lancé en décembre dernier et ses résultats devraient être connus au printemps prochain. Cette année sera assurément celle de la montée en puissance. Nous allons voir arriver les premiers résultats des projets lancés en 2012 et le début de la maturation industrielle.