EDF a connu en 2013 sa meilleure production hydraulique de ces dix dernières années, avec une production de 48 TWh (soit une hausse de 23 % par rapport à 2012). Un niveau proche du record de ces 25 dernières années, atteint en 1994 avec 53,2 TWh. Les « conditions hydrologiques exceptionnelles », selon EDF, ont rapporté l'an passé 367 millions d'euros de résultat opérationnel supplémentaire au groupe toujours très centré sur le nucléaire, en France, mais aussi en Chine ou au Royaume-Uni. En 2020, l'atome représentera encore la moitié de ses capacités de production (52 % aujourd'hui). Mais EDF compte s'appuyer sur la réussite de 2013 pour pousser un peu plus son développement dans les renouvelables. L'an dernier, la production de sa filiale dédiée EDF EN a augmenté de 31,3 % au niveau mondial. À moyen terme, le groupe souhaite accélérer le déploiement de sa filiale hors d'Europe. Fin 2013, le groupe avait dans les tuyaux 16 GW de projets éoliens et solaires, dont 13,5 GW dans l'éolien. Sur ce total, 3,8 GW de projets éoliens sont concentrés aux États-Unis et 3,4 GW en France. Au total, l'année dernière, EDF a consacré 39 % de ses investissements de développement dans les renouvelables, sur un total de 4 milliards d'euros, et a procédé à plusieurs acquisitions. Il a par exemple repris l'activité éolienne en France de Séchilienne Sidec, pour une puissance installée de 56,5 MW et cinq projets en développement pour 60 MW. EDF EN a également acquis auprès d'Iberdrola 20 % de 30 parcs éoliens en exploitation en France, un investissement qui représente une capacité brute de 305 MW. L'objectif affiché est d'avoir un quart de sa capacité de production provenant des renouvelables en 2020, sur un total de 160 GW. En 2013, en ajoutant éolien, solaire et hydraulique, environ 20 % de la capacité du producteur d'électricité était d'origine renouvelable, sur un total de 143 GW, dont 16 % uniquement grâce à l'hydraulique. Les deux tiers de l'augmentation de capacité totale d'EDF d'ici à 2020 viendront donc des renouvelables.