Suez Environnement peaufine sa nouvelle organisation. Jean-Louis Chaussade, le président du numéro deux mondial des services à l'environnement, dévoilera le 12 mars « la nouvelle architecture » de l'entreprise, regroupée derrière une seule identité. Cette marque commune pour toutes les activités, que ce soit dans les déchets ou l'eau, doit permettre de simplifier le travail des équipes commerciales en présentant, par exemple, un interlocuteur unique devant les grands clients afin de leur offrir l'intégralité de la palette de services. « En devenant plus compact, plus transversal, Suez Environnement s'adapte aussi à la convergence de ses métiers autour des solutions d'optimisation de la gestion des ressources », justifie Jean-Louis Chaussade. Le groupe est désormais organisé par grande zone géographique, dirigée par une seule personne, et non plus par lignes de services. Avec l'idée de créer plus de liens entre l'eau et les déchets, cette organisation plus compacte doit appuyer de nouvelles ambitions à l'horizon 2017. Suez Environnement vise un résultat brut d'exploitation de 3 milliards d'euros, soit une hausse de 13,5 % par rapport à 2014. Des acquisitions ciblées sont au programme. Jean-Louis Chaussade reste pour l'instant discret sur les sommes qui pourraient être engagées, mais le P-DG vise quatre cibles prioritaires : les solutions de gestion de l'eau (smart water), la valorisation des déchets, le développement à l'international et le traitement de l'eau pour les industriels. En revanche, Suez Environnement n'envisage pas de se lancer dans un nouveau métier, comme les services à l'énergie. Dans ce domaine, il mise toujours sur ses relations historiques et actionnariales avec GDF Suez. En devenant plus compact, le groupe se dit également en mesure d'économiser encore 400 millions d'euros d'ici à 2017, après les 620 millions de baisse des coûts réalisés sur la période 2011-2014. Ces économies n'entraîneront pas de réductions des effectifs, a assuré Jean-Louis Chaussade. JD