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IDfriches publie un guide du bon diagnostic des sites pollués


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PUBLIÉ LE 11 AVRIL 2017
LA RÉDACTION
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La requalification des friches industrielles est devenue un enjeu majeur pour les collectivités territoriales. En particulier pour la région Auvergne-Rhône-Alpes qui est aujourd'hui la première région concernée par ce phénomène. Face à 1162 sites pollués recensés et à la pénurie de foncier disponible pour de nouveaux aménagements, elle a lancé, en 2015, le programme IDfriches pour accélérer le processus de requalification, trop long et trop complexe. « L'objectif est de redonner une nouvelle utilisation aux friches pour préserver les terres agricoles et les ressources foncières », déclare Anne Dubromel, chef de projet au conseil régional. Le programme s'est décliné en quatre axes de travail : donner de la visibilité aux entreprises de la filière, mieux connaître les sites à requalifier, gagner en performance et favoriser l'innovation et enfin répertorier et adapter les formations aux besoins des entreprises. La Région a mobilisé 25 millions d'euros sur les fonds Feder 2015-2020 pour ce programme qui s'appuie sur l'expertise des acteurs régionaux. « IDfriches a mobilisé les réseaux existants qui couvrent l'ensemble de la chaîne des acteurs du processus de requalification. Le cluster Indura, le pôle de compétitivité Axelera, Envirhônalp et le Cerf, le pôle de compétences régional sur le foncier, travaillent ensemble au sein de groupes de travail thématiques », détaille Anne Dubromel. Et dispose d'un champ d'expérimentation bien réel. En effet, suite à un appel à manifestation d'intérêt lancé par la Région en 2015,180 projets sur 800 ha ont été identifiés. Puis un appel à projets en juin 2016, appelant des opérations de requalification à réalisation rapide et incluant des critères d'innovation et d'exemplarité, a sélectionné 25 projets sur 170 ha. « C'est dans les opérations à venir que nous pourrons vraiment expérimenter les nouvelles modalités d'organisation et les techniques innovantes », confirme Anne Dubromel. Des outils d'information et d'aide à la décision que produiront les groupes de travail après avoir identifié les points de blocage sur les projets. Le premier frein mis en avant c'est le travail en silos. « Il faut absolument travailler en équipe dès le démarrage du projet. Le maître d'oeuvre environnement doit avoir voix au chapitre au même titre que l'architecte en chef. Sinon, comme c'est souvent le cas aujourd'hui, on le fait intervenir quand tout est décidé avec le risque d'être dans l'obligation de revoir le projet si on découvre une pollution en cours de chantier avec des conséquences importantes sur les délais et les coûts », explique Hervé Constantin, directeur développement d'Arcadis, une entreprise d'ingénierie adhérente d'Indura. Et son expérience lui fait chiffrer ses dérives inhérentes à un projet mal mené : « un euro d'investissement en études fait gagner 800 euros en coût de dépollution ». Et en effet, la qualité du diagnostic des sites constitue un autre frein majeur des projets de requalification. « La sous-évaluation ou la sur-évaluation des contaminations pèse sur les coûts », confirme Gaël Plassart, président d'Envisol, entreprise spécialisée dans l'étude et la maîtrise d'oeuvre dépollution. En tant qu'adhérent Axelera, il a participé à un groupe de travail spécifique sur le diagnostic qui a abouti à la construction d'une boîte à outils destiné aux maîtres d'ouvrage. « Nous constatons tous les jours la méconnaissance de la problématique pollution des sols chez les acteurs publics. C'est à leur intention que nous avons conçu un guide d'aide aux diagnostics de pollution pour la rédaction des appels d'offres et des fiches pratiques pour apprécier la qualité des propositions avant attribution des marchés. Il s'agit de les aider à éviter le moins disant au profit du mieux disant », explique-t-il. Cette boîte à outils sera bientôt disponible sur le site internet d'IDfriches. Ce site rassemblera toutes les ressources produites. Ainsi, le programme qui a pointé le manque de visibilité des acteurs travaille aussi sur un annuaire des entreprises spécialisées. Autre chantier sur le moyen terme, un observatoire qui en répertoriant les sites à requalifier rapprocherait l'offre et la demande de foncier. « L'inventaire Basol n'est pas suffisant. Nous travaillons donc avec le BRGM à la création d'un observatoire plus précis qu'un simple inventaire. C'est un gros travail qui devrait aboutir en 2018 », nous confie Anne Bromel. Enfin, autre sujet d'importance pris à bras le corps : le devenir des friches hors-marché. En effet, que faire de ces terrains sans valeur économique qui n'intéressent pas les aménageurs ? Sybille Thirion, directrice du Cerf, y réfléchit dans un groupe de travail spécifique. « La loi Biodiversité pourrait nous offrir des solutions à travers la compensation environnementale et agricole. Les expériences que nous souhaitons mener pourraient conduire à créer une référence nationale sur ce type d'enjeu », espère-t-elle dans un délai de deux ans. DB
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