Entre la Sede au sud de l’Alsace et le régional Lingenheld au nord, Agrivalor met en exergue sa solution de proximité. Les boues sont collectées à hauteur de 10 000 tonnes/an dans un rayon de moins de 20 km auprès de treize collectivités pour être réparties sur les cinq plates-formes installées à proximité de chaque exploitation. Représentant près de 50 % du tonnage collecté, le compost est utilisé en épandage agricole, par le gestionnaire de plate-forme et ses confrères voisins. « Chacune des parcelles utilisatrices s’intègre dans le plan d’épandage de sa collectivité », indique Philippe Meinrad, l’agriculteur qui gère la plate-forme de Bergheim, près de Colmar. Conséquence : les boues ne se mélangent pas, chaque origine est stockée dans son casier spécifique.
Affichant une siccité de 15 à 25 %, les boues sont mélangées aux déchets verts et refus de criblage selon un rapport de volume d’environ 1 à 3 et au rythme de 20 tonnes/heure. Elles sont traitées par ventilation forcée au moyen d’une gaine installée dans le socle du silo de fermentation. Le process suit alors la chaîne montée en température à 70 °C par transfert en casier au bout d’un mois lorsque les volumes sont redescendus à moins de 55 °C du fait de leur tassement par repos pendant un mois supplémentaire par criblage à granulométrie de 20 mm par maturation pendant deux mois. Bien qu’à ciel ouvert, la plate-forme de Bergheim ne dégage quasiment pas d’odeurs. « Nous envisageons cependant de passer en atmosphère confinée », annonce Philippe Meinrad. Un choix motivé notamment par l’incorporation récente au mélange des biodéchets de cantine.Christian Robischon
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