Malgré une hausse de 2 à 3% par an depuis 1997, l’assainissement autonome ne rassemblerait que 3000 emplois d’après une étude de l’équipementier Eparco, la fabrication d’équipements 3900 emplois. En revanche les autres travaux du BTP occuperaient 18000 postes.
Dans le secteur privé, ces effectifs de 31 200 emplois recensés au 31 décembre 2004 par une autre étude réalisée par le Bipe pour le compte de la FP2E sont répartis entre les Etam (employés, techniciens, agents de maîtrise) (46%), les ouvriers (38%) et les cadres (16%). 63% ont entre 25 et 49 ans, et 27% plus de 50 ans.Au sein des collectivités territoriales, les Sivu, Sivom et communes regroupent 72% des emplois dans l’eau. Le secteur est caractérisé par une baisse que l’étude ne peut expliquer. La seule étude réalisée dans les collectivités a été faite en Ile-de-France (3100 agents). Elle montre une féminisation de 21% seulement, une forte titularisation (9 agents sur 10) et un niveau d’encadrement élevé, mais aussi la plus forte proportion de seniors, 31% des employés. Les ouvriers représentent 53% des agents. Les canalisateurs souffrent de l’image d’une profession mal payée, à faible stabilité d’emploi avec peu d’évolution de carrières. 71,2% des employés sont des ouvriers et 60% des employés ont entre 25 et 49 ans. Si les départs à la retraite ne sont pas la cause majeure d’emplois à venir, il n’en reste pas moins qu’il leur faudra embaucher 1300 personnes par an.
D’ici 2010, le Bipe estime le nombre de recrutements annuels à plus de 5000 : aux canalisateurs il faut ajouter 2200 emplois pour le secteur privé, 1300 pour les collectivités territoriales, 1000 pour l’assainissement autonome. Si la fédération nationale des travaux publics, FNTP, a d’ailleurs pris la mesure du problème en lançant des partenariats très ciblés sur les filières professionnelles pour pallier l’insuffisance de demandes à venir grossir les rangs des canalisateurs, il n’en est pas de même pour les autres filières. Dans le secteur privé, les opérateurs organisent des programmes chacun de leur côté tandis que la FP2E dit discuter avec les syndicats sur cette question de l’emploi. Dans les collectivités, il existe ici et là des initiatives comme à Grenoble ou au Siaap pour intégrer des jeunes.Le Bipe liste une série de mesures à mettre en œuvre pour augmenter l’attractivité du secteur : maintien des seniors chez les opérateurs privés, féminisation, métiers et insertion des jeunes non qualifiés et encouragement au tutorat dans les collectivités territoriales par exemple.
En parallèle, l’Office international de l’eau a étudié l’adéquation entre offres de formation et besoins du marché. 35% sont du niveau Bac+2, 18% Bac+5 et plus. 154 formations sont disponibles, 121 formant au-delà de la licence. L’OIEau a édité un CD-Rom récapitulant l’ensemble des formations du secteur.La rédaction d'HydroplusCliquez ici pour découvrir et vous abonner à Hydroplus.
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