Dépendant en effet de la Malaisie qui lui vend de l’eau, l’état singapourien a depuis diversifié ses ressources, une stratégie qu’elle a intitulée des quatre robinets nationaux (Four national taps strategy). Quatre ressources : importation de Malaisie, barrages-retenues, dessalement et réutilisation des eaux usées traitées. Singapour a même créé une marque, NEWater, pour cette eau osmosée qu’elle affiche dans de petites bouteilles.Le jury du Stockholm industrial water prize a voulu aller plus loin que cette stratégie, déjà complète en soi. Il met ainsi en lumière la gestion de l’eau dans une ville régulièrement baignée par les pluies avec, par exemple, des barrages-retenues ayant un rôle dans la maîtrise des inondations. Et face à la demande croissante en eau de la population et des industriels, desservie à 100% tant pour la distribution en eau potable que pour la collecte des eaux usées, Singapour a réussi à baisser ses coûts de traitement et à maintenir des prix bas pour les ménages malgré les investissements majeurs qu’il a réalisés ces dernières années. Mais gaspillage n’étant pas synonyme de singapourien, le gouvernement a aussi mis en place une campagne de communication sur les économies d’eau à réaliser au domicile.Pascale Peignen-SéralineCliquez ici pour consulter le site de Siwi, l'institut international de l'eau de Stockholm.Cliquez ici pour écrire à la rédaction d’Hydroplus.