Les 107 pavillons nationaux et des installations thématiques invitent les visiteurs à réfléchir sur les enjeux de l’or bleu. Le pavillon de l’Espagne est particulièrement réussi comme celui de l’Allemagne qui permet de s’informer de façon intelligente mais aussi amusante. Le visiteur peut écouter des odes à l’eau sous une douche économe, ou simuler une inondation sur Saragosse dans le scénario du réchauffement climatique.
Le pavillon français fait partie des rares à occuper deux niveaux, « comme celui de l’Espagne, du Maroc, du Japon et du Mexique », s’enorgueillit le commissaire français de l’exposition, Christian Testud. Un premier niveau en bleu illustre le monde de l’industrie de l’eau, alors qu’en haut, un jardin symbolise l’action des collectivités. Au niveau bas, une représentation assez conceptuelle de l’osmose inverse invite le visiteur à se transformer en goutte d’eau de mer salée ; à l’étage, c’est l’outil Farmstar pour les économies d’eau en agriculture qui est mis en avant.
Installée sur 25 hectares, cette première exposition universelle de l’eau devrait accueillir plus de 6,5 millions de visiteurs, qui devront débourser 35 euros pour une visite d’une journée.
La "Tribune de l'eau" sera un moment fort de cette manifestation et verra se succéder plus de 2000 experts internationaux. Il sera suivi par un "symposium international sur l'eau et le développement durable", le 11 septembre, et enfin la signature de la "Charte de Saragosse".
Enfin, l’originalité de cette exposition porte sur le recyclage à 100 % des bâtiments. Contrairement aux précédentes expositions universelles, la reconversion des pavillons nationaux a été pensée en amont, et devrait donner naissance à ce qui sera le plus grand parc d’affaires d’Espagne. En outre, l’architecture moderne, l’utilisation d’énergie renouvelable et la présence de poubelles de tri sélectif confirment la volonté d’une entrée dans une nouvelle ère anti-gaspillage, même si certains pays exposants préfèrent encore utiliser l’eau comme facteur de promotion touristique.
De Saragosse, Sophie Besrest, HYDROPLUS