Àtout juste 23 ans, Maxime Neveu vient de terminer sa dernière année d'école d'ingénieur Esigelec à Rouen, où il a choisi de se spécialiser dans les métiers de l'environnement. Il y a quatre ans, il effectuait déjà un premier stage de DUT à l'agence de Veolia Eau à Dieppe. Aujourd'hui, âgé de 23 ans, il y travaille en alternance comme apprenti, dans le cadre de sa dernière année d'école d'ingénieur. Son diplôme en poche, il devrait prochainement occuper le poste d'ingénieur d'études « ici, chez Veolia », espère-t-il. À l'agence, Maxime Neveu est un touche-à-tout. « En tant qu'apprenti, j'interviens aussi bien sur des études techniques que pour la rédaction d'appel d'offres ou de devis. Mes responsabilités sont variées et c'est cela qui me plaît », précise-t-il. Pas étonnant qu'en janvier 2007, lorsque Veolia Eau a signé un partenariat avec la société Schneider Electric pour expérimenter leur nouvelle solution intégrée pour les stations de surpression d'eau potable, ce soit à Maxime Neveu et à Éric Duhamel, un collègue, que Veolia ait confié l'installation de la nouvelle armoire de commande. En plus de cette armoire, la solution 3SControl (pour Solution Surpression Schneider) intègre les départs et protections moteurs, les variateurs de vitesse, les cartes solutions 3S, un emplacement pour le système de télégestion, les équipements de commande et de signalisation et un terminal de paramétrage. Livrée sur site comme solution complète, elle peut commander jusqu'à cinq pompes. « L'objectif avec 3SControl est d'offrir à tous nos clients la même pression », résume Maxime Neveu. Avant, les surpresseurs mis en place étaient déjà en régulation de pression ; mais parce qu'ils étaient surdimensionnés, le réseau souffrait de nombreux dysfonctionnements tels que des coups de bélier ou des irrégularités de pression au robinet. Grâce à cet outil, les variateurs peuvent communiquer entre eux et faire basculer des données d'entrée de pression d'un surpresseur à un autre pour soulager la station. Sur l'un des deux sites (l'autre est encore en construction), après que Maxime Neveu eut monté l'armoire de commande et ensuite câblé tous les variateurs, Schneider Electric est intervenu pour mettre en place les programmes des variateurs avant de lancer la série de tests. Après plusieurs essais concluants - un responsable de Schneider Electric étant intervenu toutes les deux semaines durant la période d'essais de cette nouvelle version de 3SControl -, Maxime Neveu peut gérer seul la machine. « La nouvelle technologie de variateur permet une compréhension beaucoup plus aisée des valeurs de réglages à faire tels que la consigne de pression, les seuils de marche et d'arrêt, etc. Mais ces changements de données sont plus difficiles pour un exploitant qui n'a pas l'habitude de travailler sur des variateurs », reconnaît-il. Au niveau du poste de contrôle, les données sont en revanche plus basiques : la notion de maître ou esclave indique quel est le surpresseur en activité pour soulager l'autre. À partir de ses rencontres et discussions téléphoniques avec l'entreprise, il a réalisé des fiches techniques à l'attention de l'équipe de surveillance. « Si l'exploitant ou l'électromécanicien appréhende bien ces nouvelles technologies, il n'y a pas de problème », confirme-t-il. Un autre avantage mis en avant par Maxime Neveu : les économies d'énergie. « Le système se met en veille la nuit ; du coup Veolia Eau a même revu ses tarifs à la baisse », conclut-il.