La PME alsacienne Naturam Technologies mise sur son produit breveté Adsorpol pour proposer une alternative efficace au charbon actif et au stripping dans la dépollution d'effluents chargés en hydrocarbures. L'entreprise vise principalement le traitement des eaux de surface, des effluents industriels et des nappes. Ses premiers chantiers ont principalement concerné la dépollution de nappes phréatiques contaminées par des citernes fuyardes de stations services.
deux procédés Simples
et efficaces
Produit adsorbant à base de mousse alvéolaire, l'Adsorpol utilise ses propriétés hydrophobes et oléophiles pour fixer les hydrocarbures. Pour la dépollution de nappes souterraines, il est mis en oeuvre grâce au procédé Inad qui agit selon le principe de la « barrière active » consistant à immerger dans le milieu pollué un ensemble composé de l'élément filtrant et de sa pompe. L'eau contaminée est aspirée, puis filtrée dans une cartouche remplie d'Adsorpol, puis réinjectée à un autre emplacement dans le milieu en vue d'une décontamination progressive.
Selon l'entreprise nantaise Atos Environnement (traitement de sols et sous-sols pollués) qui les a utilisés, les systèmes de Naturam offrent « une alternative aux systèmes classiques de type charbon actif et stripping, par leurs rendements élevés, leur facilité de mise en oeuvre, leurs faibles coûts en maintenance et en énergie ainsi que l'absence de nuisances olfactives et sonores. Le bilan économique est globalement très intéressant ».
Pour le traitement d'effluents industriels ou celui d'eaux de surface contaminées, un autre procédé appelé Onad se transporte et s'installe facilement. Il consomme peu d'énergie, car l'effluent à décontaminer traverse le media filtrant par gravité, ne nécessite pratiquement aucun entretien et ne génère aucune nuisance sonore.
A contrario, le système ne constitue pas la solution optimale pour un gros chantier, tant sur le plan économique que technique. Les capacités de traitement de 2 m3/h forment son coeur de cible. D'où un positionnement privilégié sur les opérations non soumises à autorisation préfectorale.
La taille de l'unité de filtration se détermine en fonction du débit et de la concentration en élément polluant de l'effluent à traiter. « Elle peut ainsi s'acheminer au plus près du site, s'installer par exemple à l'intérieur d'une usine dont il faut traiter les effluents aqueux et huileux des machines-outils », expose Bernard Bongras, directeur commercial de Naturam Technologies.