Selon le dernier rapport de l'ONG Transparency International, la corruption toucherait gravement le secteur de l'eau et compromettrait l'atteinte des objectifs du Millénaire pour le développement. Ce rapport, qui dresse un état des lieux de toutes les formes de corruption, est le premier du genre à analyser l'impact et l'ampleur de ce phénomène mondial dans le secteur de l'eau.
Dans les pays en voie de développement, la pollution de l'eau n'est pas souvent sanctionnée, du fait de la corruption, et les fonds liés à la gestion des ressources sont parfois détournés. La corruption est présente également au niveau des services publics et privés d'eau et d'assainissement, depuis l'élaboration d'une politique jusqu'aux systèmes de facturation.
Les pays riches sont aussi confrontés à ce problème, lors de l'attribution des contrats pour la construction ou la gestion d'infrastructures municipales en Europe de l'Ouest, en Amérique du Nord et au Japon. En interrogeant hommes d'affaires et spécialistes, l'ONG a aussi réalisé un classement des pays selon leur perception de la corruption en 2008. Le Danemark, la Suède et la Nouvelle-Zélande se classent premiers. La France se situe au 23e rang, derrière le Royaume-Uni (16e) et les États-Unis (18e), mais devant l'Espagne (28e) et l'Italie (55e). Les pays les plus pauvres occupent le bas de la liste.