C'est à l'initiative de l'Office international de l'eau (OIEau) et avec le soutien du ministère français des Affaires étrangères et de l'Agence française de développement, qu'a été créé le Réseau international des centres de formation aux métiers de l'eau (RICFME). Son assemblée constitutive s'est tenue à Paris les 19 et 20 novembre dernier, en présence des délégués des douze pays (Algérie, Bénin, Burkina Faso, Kenya, Laos, Mali, Maroc, Pologne, Togo, Tunisie, Ouzbékistan, Vietnam) fondateurs de ce réseau avec la France, ainsi qu'avec le Liban et le Mexique, qui n'ont pas pu être représentés à la réunion.
Les participants ont constaté que de nombreuses usines de traitement ou réseaux réalisés dans des pays en développement, notamment dans les secteurs de l'adduction d'eau potable, de l'assainissement des eaux usées ou de l'irrigation, ne fonctionnent pas correctement, parce qu'ils ont été parfois mal conçus, mais surtout parce qu'ils sont mal gérés, mal exploités et qu'ils se dégradent rapidement, faute d'un entretien préventif. L'occasion de souligner l'importance de la formation des chefs d'équipes, employés et ouvriers travaillant dans le secteur de l'eau pour assurer la pérennité de ces infrastructures et garantir des services de qualité.
« La formation d'ingénieurs du Sud dans les pays développés reste utile, mais elle ne concerne qu'une infime minorité des besoins à satisfaire. C'est sur place, dans chaque pays, qu'il faut créer ou renforcer très vite les capacités locales de formation professionnelle. De cette manière, les formations seront adaptées à la diversité des situations, dispensées dans la langue des agents et à un prix de revient compatible avec l'économie locale et répondront surtout aux besoins quantitatifs énormes de renforcement des compétences des employés et ouvriers, qui représentent plus de 80 % des effectifs du secteur », explique l'OIEau dans un communiqué.
Une charte constitutive du réseau a également été créée.