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Premiers pas en assainissement collectif

LA RÉDACTION, LE 1er DÉCEMBRE 2008
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La première station d'épuration française à utiliser des bambous a été celle de Vezins (Maine-et-Loire). La communauté d'agglomération du Choletais (CAC) a ouvert en janvier 2008 cette station entièrement végétale. Mise au point par Phytorem et Sint, elle a été conçue pour 2 280 EH. La bambouseraie d'environ 11 000 m2 effectue le traitement tertiaire et élimine le phosphore. « Nous avons utilisé les bambous pour atteindre l'objectif fixé à zéro rejet pendant les trois mois d'été », déclare Philippe Coutant, directeur de l'environnement à la CAC. Lors de la mise en eau en mai, un problème d'irrigation est survenu, selon Xavier Treton, technicien de l'agglomération : « Les daphnies ont bloqué le tamis et l'irrigation souterraine n'a pas pu fonctionner. Nous avons dû recourir à l'aspersion. [Sur les 1 500 pieds plantés, 150 pieds sont morts et ont été replantés en octobre - Ndlr] Nous allons investir dans un tamiseur autonettoyant pour régler ce problème. » PAS DE BOUES POUR LES BAMBOUS À la différence des filtres plantés de roseaux, les bambous sont cultivés en terrain naturel, sans bassin, avec une barrière à rhizomes de 70 cm pour éviter la prolifération. Le sol reste sec. « Le bambou dégrade les polluants par les micro-organismes logés dans sa racine et les exporte vers le chaume qui les métabolise en créant du bois », explique Alain Weill, directeur du développement de Phytorem. Côté entretien, il n'y a aucune boue à évacuer. Pendant les trois premières années, il faut entretenir les interrangs en supprimant les adventices. « Ensuite, l'importante couverture végétale et les feuilles tombées des bambous suffisent pour étouffer les mauvaises herbes. » Les premiers bambous atteignent la taille normale de l'espèce, environ 15 mètres, au bout de quatre ou cinq ans. C'est à partir de la septième année qu'il faut couper les chaumes. « Les rhizomes et le chaume ont une durée de vie d'une quinzaine d'années. Mais dans la bambouseraie d'assainissement, on ne conserve le chaume que quatre ans. À cet âge, il a atteint sa pleine maturité et sa capacité d'exportation des effluents plafonne, puis diminue. Nous le coupons pour laisser la place à des chaumes jeunes, plus avides de consommer les effluents minéralisés », précise Alain Weil. Ainsi, on coupe sélectivement chaque année 25 % de la bambouseraie, soit 20 à 40 tonnes de bois sec par hectare (selon les espèces). « Cet entretien ainsi que la surveillance des matériels (pompe, filtre, réseau d'épandage et goutteurs) représentent pour un homme seul entre dix et douze jours de travail par an par hectare. Pour une commune de 1 000 à 2 000 EH, cette activité peut être assurée par le cantonnier municipal, assisté du service technique pour la maintenance électromécanique. » UNE DEUXIÈME STATION À SILLÉ-LE-GUILLAUME Selon Philippe Coutant, le coût est identique à celui d'une station à boues activées pour un rejet de qualité équivalente, c'est-à-dire 90 % d'élimination des matières organiques et des MES, 80 % du phosphore et 70 % de l'azote. « L'investissement est de 395 e par EH et les coûts de fonctionnement sont divisés par trois », se réjouit Philippe Coutant, qui envisage une deuxième station sur le même modèle. Après Vezins, Sillé-le-Guillaume (Sarthe) construit la deuxième station d'épuration végétale (4 000 EH) ayant recours à 3,5 ha de bambous pour le traitement tertiaire. « Une surface quatre à cinq fois moindre que les saules », explique David Poussier, secrétaire général de la commune.


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