Son assemblée constitutive s’est tenue à Paris fin novembre, en présence des délégués des douze pays (Algérie, Benin, Burkina Faso, Kenya, Laos, Mali, Maroc, Pologne, Togo, Tunisie, Ouzbékistan, Vietnam) fondateurs de ce réseau avec la France, ainsi qu’avec le Liban et le Mexique, qui n’ont pas pu être représentés à la réunion.
Les participants ont constaté que de nombreuses usines de traitement ou réseaux réalisés dans des pays en développement, notamment dans les secteurs de l’adduction d’eau potable, de l’assainissement et l’épuration des eaux usées ou de l’irrigation, ne fonctionnent pas correctement, parce qu’ils ont encore été parfois mal conçus, mais surtout parce qu’ils sont mal gérés, mal exploités et qu’ils se dégradent rapidement, faute d’un entretien préventif. L’occasion de souligner l’importance de la formation des chefs d’équipes, employés et ouvriers travaillant dans le secteur de l’eau pour assurer la pérennité de ces infrastructures et garantir des services de qualité.« La formation d'ingénieurs du Sud dans les pays développés reste utile, mais elle ne concerne qu’une infime minorité des besoins à satisfaire. C’est sur place, dans chaque pays, qu'il faut créer ou renforcer très vite les capacités locales de formation professionnelle. De cette manière, les formations seront adaptées à la diversité des situations, dispensées dans la langue des agents et à un prix de revient compatible avec l’économie locale et répondront surtout aux besoins quantitatifs énormes de renforcement des compétences des employés et ouvriers, qui représentent plus de 80% des effectifs du secteur », explique l’OIEau dans un communiqué.
Une charte constitutive du réseau a également été créée avec pour objectifs :
de développer des relations permanentes entre les institutions intéressées et favoriser entre elles des échanges d'expériences et d'expertises,
de renforcer la prise de conscience de l’importance de la formation professionnelle aux métiers de l’eau dans les stratégies et programmes de développement,
de favoriser sa prise en compte par les institutions nationales, régionales et internationales,
de renforcer les relations avec les principaux bailleurs de fonds bi et multilatéraux ou les institutions internationales engagées dans le développement du secteur de l’eau,
d’encourager la diffusion des bonnes pratiques et des solutions adaptées dans le domaine de la formation professionnelle continue aux métiers de l’eau,
de promouvoir des formations innovantes, notamment dans un contexte d’amélioration de la qualité et des coûts des services d’eau et d’assainissement, de l’irrigation ou de la gestion des milieux naturels et de l’environnement,
de faciliter l'élaboration d'outils communs et de matériels pédagogiques pour renforcer l’efficience des centres de formations professionnelles aux métiers de l’eau,
de soutenir la création de nouveaux centres de formation dans le monde,
de développer une plate-forme de compétences et de personnes ressources dans les domaines de l’eau potable et de l’assainissement,
d'évaluer les actions engagées et d'en diffuser les résultats.
Les délégués ont élu à la présidence du RICFME le Maroc (Office national de l’eau potable), qui accueillera la prochaine Assemblée Générale en 2009, tandis que l’OIEau assurera le secrétariat international.Site de l'OIEau