Voici la réponse commune, rendue publique le 13 janvier à l’issue de leur rencontre à Arras, des présidents des conseils généraux du Nord, du Pas-de-Calais, de l’Oise, du Val d’Oise et de la Somme à la demande qui leur avait été faite par l’Etat d’augmenter leur participation financière au projet.
Sur un budget global estimé à 3,2 milliards d’euros, assuré par les collectivités locales, l’Etat et l’Union européenne, les cinq départements prennent déjà en charge une enveloppe totale de 200 millions d’euros. Ces sommes sont consacrées aux opérations foncières (acquisition des terrains où sera creusé le canal) et à certaines opérations de voirie comme le relevage des ponts. Il restera alors, pour les départements, à participer au financement des aménagements prévus autour du canal, tels que les plateformes multimodales et les voiries d’accès.
Les présidents « se réjouissent » que le canal ait été « déclaré d’utilité publique » en septembre dernier et qu’il s’inscrive « au cœur du projet de loi de programme consécutif au « Grenelle de l’environnement » ». Ils attendent en effet du canal Seine-Nord, qui doit relier d’ici 2015 la Seine et le réseau fluvial d’Europe du Nord, des retombées en termes de développement économique et touristique. C’est pourquoi ils « demandent à l’Etat d’assumer les compétences qui sont les siennes en finançant à la hauteur requise le Canal Seine Nord Europe pour que celui-ci se réalise effectivement. » Rebondissant à cette occasion sur un autre sujet sensible, les cinq présidents concluent que les « projets de réforme des collectivités territoriales et de la taxe professionnelle, mettant en cause le devenir même des Départements, ne permet pas à ce jour d’envisager une autre position. »Caroline Kim, HYDROPLUSLe site du Canal Seine-Nord