Eaux et rivières de Bretagne, la fédération de pêche d'Ille-et-Vilaine, ainsi qu'une vingtaine de communes du sud de Rennes ont gagné leur recours contre l'arrêté préfectoral autorisant un gigantesque plan d'épandage de lisier. En août 2007, le préfet d'Ille-et-Vilaine avait en effet signé un arrêté autorisant un plan d'épandage collectif prévoyant le transfert de 36 500 m3 de lisier de porcs de la région de Vitré vers le sud de l'agglomération rennaise, soit à environ 35 km. Porté par quarante-quatre éleveurs situés en zone d'excédents structurels (ZES) réunis dans un groupement d'intérêt économique (GIE) nommé joliment « Terre eau », ce plan prévoyait, avec l'accord de la chambre d'agriculture et de la direction des services vétérinaires (DSV), un épandage sur soixante-cinq communes hors ZES. Le tribunal administratif de Rennes a considéré que « le projet est de nature à porter atteinte à la ressource en eau ». L'État a été condamné à verser 750 euros à chacune des associations. Le GIE Terre Eau a fait appel aux motifs que le lisier ne peut être qualifié de déchet, que la traçabilité des matières épandues peut être assurée et que le
projet n'entraîne
aucun risque de surfertilisation des sols agricoles... Des arguments qui s'annoncent bien difficiles à défendre dans le cadre du contentieux européen sur les nitrates.
Affaire à suivre !