Cette rallonge budgétaire, destinée à « accélérer la réalisation des travaux préparatoires » au canal, ne règlera cependant pas le problème de financement apparu après que les présidents des Conseils généraux du Nord, du Pas-de-Calais, de l’Oise, du Val d’Oise et de la Somme aient annoncé leur refus « de participer au financement direct du creusement du canal » le 13 janvier.
Par ailleurs, 100 millions d’euros du plan de relance iront « accélérer les travaux de mise à niveau de la voie d’eau, d’entretien fluvial et de reconstruction de barrages », notamment pour assurer la sécurité des usagers. Cet effort financier s’ajoute aux 120 millions d’euros déjà imputés dans le budget 2009 de Voies navigables de France, qui sont donc antérieurs au plan de relance.Toutefois, si les canaux sont les mieux lotis du secteur de l’eau, ils sont loin derrière le transport routier (400 millions d’euros) et ferroviaire (300 millions financés par l’Etat, 700 millions assurés par la SNCF). Les ports, quant à eux, recevront 50 millions d’euros. Enfin, des projets variés d’infrastructures vont être accélérés ou tout simplement rendus possibles, tels qu’une station de production d’eau potable en Corse ou des installations de production énergétique sur le barrage de la Couze (Ste-Féréole).
Le plan fournit en effet deux sortes de financements. D’une part ceux qui « accélèrent » les projets en apportant des financements qui n’auraient été débloqués qu’en 2010 ou 2011 – la priorité étant de faire vite pour lutter contre la crise -, ce qui implique que les fonds ne seront réellement engagés que si les chantiers démarrent très rapidement. D’autre part ceux qui font naître des projets en mal d’argent, qui n’auraient pas pu voir le jour sans le plan.