L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments ( Afssa) a effectué mi-mars un bilan du premier plan d'action 2006-2008 de l'Observatoire des résidus de pesticides (ORP), dont elle assure la coordination scientifique et technique depuis 2005. L'une des premières priorités du plan était de hiérarchiser les données. À cette fin, des listes prioritaires par milieu (eau, air et sols) et pour les aliments, totalisant 70 substances, ont été créées. Deuxième objectif : compléter les connaissances, notamment sur la persistance des pesticides dans les sols. L'Inra et le GIS Sols s'y sont intéressés.
Autre zone encore trop ignorée : le littoral et la mer. L'Ifremer, qui a rassemblé les études existantes, a regretté qu'elles soient trop ponctuelles et que le réseau de suivi ne soit pas adapté au turn-over actuel. L'Institut a cependant noté que la situation s'était beaucoup améliorée ces dernières années pour les organochlorés,
sauf en ce qui concerne la Chlordé-
cone aux Antilles. Les situations sont
très diverses pour les autres molécules, avec une occurrence forte
des herbicides.
L'Afssa a aussi présenté le second plan d'action, lancé dans la foulée du plan Ecophyto 2018, qui vise à réduire l'usage des pesticides de 50 % en dix ans. Les 27 actions ont pour but de poursuivre le recueil et la diffusion des données relatives aux usages de pesticides et à la présence des résidus de pesticides dans les milieux et produits consommés par l'homme. Cela doit aboutir à une meilleure connaissance de l'exposition de l'environnement et des populations à ces molécules. L'InVS poursuivra par ailleurs son travail sur l'imprégnation de populations à l'échelle nationale.