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EAU

Le cycle de l'eau mis en boîte

LA RÉDACTION, LE 1er MAI 2009
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Reproduire dans un appareil compact le cycle naturel de l'eau, avec évaporation de l'eau de mer, formation de nuages, condensation de cette vapeur d'eau et donc production d'eau douce : c'est ce qu'a imaginé Jean-Paul Domen, ingénieur « Supaéro ». Avec Philippe Bertin, qui est à la fois industriel et investisseur, ils ont lancé en 1999 l'entreprise 3MW, qui a mis au point cette technologie baptisée MEDC (Multi-Effect Drying & Condensation) et entame aujourd'hui sa commercialisation. L'eau de mer préchauffée s'écoule sur des plaques verticales en plastique ; lorsqu'elle rencontre un flux d'air remontant en sens inverse, une partie de l'eau s'évapore et se concentre dans l'air qui monte en se réchauffant, avant de redescendre de l'autre côté du dispositif. Là, il se refroidit, l'eau se condense et s'écoule le long des parois. Résultat : de l'eau douce d'un côté, une saumure de l'autre. L'eau est déminéralisée : il n'y a donc pas de risque de contamination bactérienne et elle peut être bue sans désinfection, à condition toutefois d'être reminéralisée auparavant. L'un des avantages du système est sa consommation énergétique minime, avec 0,2 kWh par mètre cube d'eau dessalée dans sa configuration actuelle (hors consommation de la pompe de relevage assurant l'apport en eau de mer), soit vingt fois moins que l'osmose inverse. « Le coût total du mètre cube d'eau dessalée est inférieur de 20 % à celui fourni par l'osmose inverse », affirme Antoine Gourdon, directeur du développement de 3MW. De l'énergie électrique - à raison de 200 watts par mètre cube - n'est nécessaire que pour faire fonctionner les ventilateurs assurant la circulation de l'air et peut provenir d'un petit panneau photovoltaïque ou du secteur. UN SYSTÈME MODULAIRE ET TOTALEMENT AUTONOME L'eau est préchauffée par simple échange thermique. L'énergie ici nécessaire peut être fournie par des panneaux solaires thermiques, de la vapeur basse pression ou encore l'air chaud d'échappement d'un appareil type groupe électrogène. Le système est modulaire : le plus petit module, qui pèse environ 25 kg et occupe un volume équivalent à celui d'un réfrigérateur, produit 1 m3 d'eau douce par jour. Des modules peuvent être mis côte à côte pour produire davantage, aujourd'hui jusqu'à 10 m3/j. Les premiers appareils devraient être livrés aux Comores, en Égypte, en Inde et sur l'île Maurice avant la fin de l'année. Ils ont été commandés pour une maison particulière, par une ONG pour alimenter un village, pour une plate-forme pétrolière et pour fournir l'eau d'un village de vacances. L'entreprise envisage pour 2011 de fabriquer des appareils produisant jusqu'à 100 m3/j, puis pour 2012 d'atteindre les 1 000 m3/j. Et, dans un avenir plus lointain, elle imagine des unités de 100 000 mètres cubes journaliers...


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