Les séparateurs d'hydrocarbures sont destinés à piéger les hydrocarbures et les matières solides contenues dans les eaux de ruissellement. Ils sont surtout utilisés pour les aires de parking, stations d'essence et stations de lavage de véhicules, mais aussi les stations de lavage de pièces industrielles et les aires de carénage de bateaux.
Ces dispositifs sont constitués de deux compartiments : un débourbeur et un séparateur. Un système d'obturation automatique mis en place dans le compartiment séparateur empêche tout rejet d'hydrocarbures dans le milieu naturel. Les fabricants proposent aussi des séparateurs avec un système de by-pass pour évacuer les débits en cas de forts orages. Mais ces appareils ne sont pas autorisés pour toutes les applications, telles celles concernant les aires de distribution de carburants, à cause du risque de déversement accidentel massif.
Il existe deux classes de séparateurs : ceux de classe I pour lesquels la teneur résiduelle en hydrocarbures doit être inférieure à 5 mg/l, et qui permettent de faire un rejet directement dans le milieu naturel ;
ceux de classe II, qui traitent les eaux avant rejet dans un réseau d'assainissement, avec une teneur inférieure à 100 mg/l.
Les séparateurs peuvent être construits en différents matériaux : béton, acier ou polyéthylène. Mais là n'est pas le principal critère de différenciation, car ils devront répondre aux mêmes exigences réglementaires. En revanche, les différences entre les matériaux se retrouveront dans leur mise en oeuvre (légèreté, qualité du remblais, etc.) et leur comportement face à différents phénomènes, tels que la présence d'une nappe phréatique.
En premier lieu, tout produit vendu en Europe doit être conforme au marquage CE, apposé par le fabricant qui déclare les performances de ses produits. Les exigences du marquage CE sont toutes tirées de la norme européenne EN 858, mais n'en sont qu'une partie.
En second lieu, un produit doit être conforme à la norme européenne EN 858, qui a été intégrée au niveau national français sous la référence NF EN 858 et qui comporte deux parties. La partie I (NF EN 858-1, publiée en février 2005) concerne la conception, les performances et les essais, le marquage et la maîtrise de la qualité, les caractéristiques de fabrication. Elle définit les performances à respecter et les essais à effectuer, quels que soient les matériaux constitutifs des séparateurs. La partie 2 (NF EN 858-2 ; août 2003) définit le choix des tailles nominales, l'installation, le service et l'entretien. Cette partie traite essentiellement du dimensionnement pour l'épuration en fonction des conditions d'utilisation. Là aussi, les exigences sont les mêmes pour tous les matériaux.
Il existe une autre norme (NF P16-451-1/CN, de janvier 2007) qui est un complément national de la norme européenne NF EN 858-1. Elle définit, dans sa partie I/CN, les principes pour la conception, les performances et les essais, le marquage et la maîtrise de la qualité. Elle précise notamment les catégories d'utilisation des séparateurs en fonction de leur condition d'emploi : hauteur de remblai, charge roulante, hauteur de nappe phréatique. La méthode de calcul des actions est précisée et commune à tous les matériaux. Les méthodes d'essai sont précisées pour les différents matériaux et les différentes formes (parallélépipède, cylindre posé verticalement ou horizontalement, etc.) ainsi que les coefficients de sécurité à respecter.
Enfin, le nec plus ultra pour un fabricant est de faire certifier par un tiers indépendant la conformité des performances d'un produit aux exigences des normes européennes et des compléments nationaux. Dans ce cas, le produit dispose d'une marque NF.