Les enjeux sanitaires préoccupent visiblement les gestionnaires de réseaux d'eau des Émirats arabes unis. La journée d'information sur la qualité sanitaire de l'eau, qui s'est tenue à Dubaï en novembre 2008, a attiré des représentants de grandes entreprises immobilières émiraties (Nakheel, Jumeirah Group, Tourism Development Investment...), des ministères de l'Environnement et de l'Eau, des villes de Dubaï et d'Ajman. Elle était organisée par la PME française Aqua-tools, spécialisée dans la commercialisation de kits de quantification des micro-organismes, les audits et le contrôle de la qualité biologique des installations, ainsi que la formation sur la maîtrise des risques sanitaires.
Les enjeux sanitaires des réseaux d'eau potable, des tours aéroréfrigérantes (TAR) et des effluents traités et réutilisées étaient tour à tour analysés. « Malheureusement, les enjeux sanitaires liés à l'eau sont encore trop souvent sous-estimés. Ainsi, les exploitants de TAR estiment que le pays ne craint pas les légionnelles car la température ambiante empêche leur diffusion. C'est partiellement faux, puisqu'en hiver le pays connaît des températures de 25-28 °C, qui permettent la contamination humaine par les légionnelles », explique Marc Raymond, dirigeant d'Aqua-tools. Ses kits offrant la possibilité de faire un diagnostic de l'activité bactérienne, notamment dans les TAR, la société française a conclu des partenariats avec deux entreprises locales productrices d'eau glacée pour les tours. Dans une région où les besoins sont grands, son activité devrait se diversifier peu à peu : Aqua-tools est en négociation avec Dubaï Municipality pour tester avec ses kits la biomasse les réacteurs à membrane de la station d'épuration. Mais aussi avec Palm Utilities, qui fait face à la stagnation de l'eau et donc à une prolifération bactérienne dans certains des réseaux d'eau potable installés sur ses îles artificielles. Cependant, « la crise actuelle renvoie au second plan les enjeux sanitaires », regrette-t-il.