Fin juin, les ministères de l'Écologie, de la Santé et de l'Agriculture ont publié une liste de 507 captages parmi les plus menacés par les pollutions diffuses, notamment les nitrates et les produits phytosanitaires, correspondant à 844 ouvrages de prélèvement. Pour identifier ces captages, les critères importants ont été, outre l'état de la ressource, le caractère stratégique de cette ressource au vu de la population desservie et la volonté de reconquérir certains captages abandonnés. La diffusion de cette liste est une première étape pour assurer la «protection des 500 captages d'eau potable les plus menacés d'ici à 2012», qui avait été annoncée dans les documents couronnant le processus du Grenelle Environnement.
Du côté des outils permettant cette protection, rien de bien nouveau : définition de « zones soumises aux contraintes environnementales » ; mise en place des périmètres de protection autour des captages, déjà présents sur 65 % des captages retenus ; détermination de la zone de protection de l'aire d'alimentation du captage (ZPAAC) sur la base d'un diagnostic territorial des pressions agricoles.
En revanche, un calendrier est désormais fixé pour ces captages : les ZPAAC devront être arrêtées et un programme d'actions défini au plus tard à l'automne 2011, pour permettre la mise en place des mesures agroenvironnementales d'ici à mai 2012.