Le Syndicat mixte de l'usine de la Nive ( Smun) vient de renouveler son contrat de délégation de service public de production d'eau potable qui le liait depuis vingt ans à Lyonnaise des eaux. Non sans s'interroger sur le bien-fondé de ce mode de gestion. « Nous étions techniquement satisfaits des prestations du délégataire, mais le système péchait néanmoins par manque de transparence », révèle Jean-René Etchegaray, premier adjoint au maire de Bayonne et président du syndicat qui couvre une zone de 200 000 habitants, à cheval sur les départements des Landes et des Pyrénées-Atlantiques. Une étude comparative des différents systèmes possibles, et notamment de la régie, a finalement convaincu la presque totalité des élus (deux abstentions et aucun vote contre) de renouveler l'expérience de la DSP pour une charge de 2 millions d'euros par an sur dix ans. « Une DSP à nouveau confiée à Lyonnaise des eaux, mais une DSP optimisée et sous surveillance contrôlée », assure Jean-René Etchegaray. Ce qui se traduit, par exemple, pour le délégataire, par l'obligation de mettre en place un système de gestion de la maintenance assistée par ordinateur, par l'engagement d'intervenir avec du personnel qualifié en moins d'une heure en cas de crise, d'améliorer le rendement de l'unité de production et d'entamer des démarches de certification Iso 14 001... Par ailleurs, les comptes d'exploitation de la DSP ont été établis sous le contrôle du Smun et de ses conseils, conformément à la réalité économique du service rendu. Résultat : le prix de production du mètre cube d'eau potable est ainsi revenu de 0,2739 euro en 2008 à 0,1869 euro pour la part délégataire, soit une diminution de 32%.