Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
EAU

R3F : le procédé clé de Vinci Construction

LA RÉDACTION, LE 1er NOVEMBRE 2009
Archiver cet article
Newsletters
Toute l'information de cette rubrique est dans : Hydroplus
Cela fait plusieurs années que Vinci Construction France (VCF) grignote des parts de marché dans le traitement de l'eau. L'un des procédés qui a lui permis de progresser dans ce secteur où l'on sait que la concurrence est rude est le « réacteur à flore fixée fluidisée », dit R3F. Il disposait jusqu'au début 2009 d'une licence exclusive pour ce procédé mis au point par le scandinave AnoxKaldnes. Après le rachat de cette société nordique par Veolia Eau (cf. Hydroplus n° 176, p. 37), VCF a profité du savoir-faire acquis en cinq ans dans la conception, la mise en route et le suivi d'installations utilisant le R3F pour proposer son propre brevet qui garde le nom de R3F, cette marque ayant été déposée par Vinci Construction France. VCF possède à ce jour dix-huit références (soit 600 000 EH) ; la dernière en date a été signée cet été pour la station de Campo dell'Oro à Ajaccio (60 000 EH à terme) Ce procédé s'inscrit dans la famille des MBBR (Moving Bed Biological Reactor) : il met en oeuvre un traitement biologique dont la biomasse est fixée sur un support inerte (de petits cylindres plastiques) fluidisé au sein du réacteur de traitement. « Permettant de traiter tous types de pollutions (carbone, azote...), il associe les avantages de la boue activée à ceux des procédés à flore fixée sans en prendre les inconvénients », explique Fabrice Balmer, ingénieur commercial chez VCF. En plus de sa compacité, il présente une très forte adaptabilité aux variations de charges, une souplesse de fonctionnement, et n'est pas sensible à la présence de matières en suspension dans l'effluent, ce qui peut éviter de faire une décantation primaire en amont. « À l'inverse de la biofiltration qui nécessite un lavage quotidien, ce procédé n'entraîne pas de colmatage : les boues en excès se détachent et s'évacuent au fil de l'eau », précise Fabrice Balmer. La séparation des boues de l'effluent traité est réalisée grâce à un flottateur qui joue également le rôle d'épaississeur, puisque les boues en sortent à une concentration de l'ordre de 35 g/l. Cet épaississement permet d'aller directement vers une centrifugeuse ou un filtre-presse. Il n'existe pas de recirculation de boues puisque ces dernières sont fixées sur le biomédia, lui-même retenu dans l'ouvrage de traitement. Ces caractéristiques le rendent intéressant pour les stations d'épuration de montagne ou de littoral, soumises à de fortes variations de charges lors des saisons touristiques. La station du Syndicat intercommunal à vocations multiples des Arves ( Sivoma) qui a adopté le R3F est un bon exemple : elle passe de 500 EH à 17 000 EH. Depuis la fin de l'accord de licence avec AnoxKaldnes, VCF a cherché à optimiser le procédé, en travaillant en partenariat avec plusieurs fournisseurs et laboratoires de recherche publique. Il a tout d'abord développé ses propres biomédias, fabriqués par un plasturgiste français, et déposé ses propres brevets. Les périphériques ont évolué pour améliorer le process : le flottateur, pour la séparation des boues de l'effluent traité ; l'aération et la fluidisation des biomédias ; les grilles de retenues du matériau ; l'agitation des biomédias dans les zones anoxies, etc. UN CONSULTANT OBJECTIF Un partenariat avec un pompiste a permis de disposer de systèmes d'agitation innovants et surtout efficaces pour le mélange de biomédias qui ont tendance à flotter au démarrage des installations. Enfin, VCF collabore dans le cadre d'une thèse de trois ans sur le R3F avec l'université Laval au Québec et le Cemagref. Cette étude, qui a débuté au premier trimestre de 2009, a pour objectif de valider les cinétiques d'élimination de la pollution, de tester de nouvelles configurations, mais également de permettre au Cemagref de se poser comme consultant objectif et indépendant vis-à-vis des clients potentiels.


PARTAGER :
À LIRE ÉGALEMENT
Autosurveillance : contrôler la fiabilité des mesures devient obligatoire
Autosurveillance : contrôler la fiabilité des mesures devient obligatoire
Sécurité informatique  : une vulnérabilité croissante des acteurs du petit cycle
Sécurité informatique : une vulnérabilité croissante des acteurs du petit cycle
Le réseau d'assainissement de Sète renforcé
Le réseau d'assainissement de Sète renforcé
Avis des pros :  agir rapidement sur les anciennes décharges littorales
Avis des pros : agir rapidement sur les anciennes décharges littorales
TOUS LES ARTICLES EAU
L'essentiel de l'actualité de l'environnement
Ne manquez rien de l'actualité de l'environnement !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS