Lors de la journée de réflexion sur la Trame verte et bleue (TVB) organisée par l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture ( APCA) le 24 novembre, le ton était à l'inquiétude. « C'est un formidable atout de voir que les élus sont mobilisés. Mais il faut faire preuve d'une certaine prudence, puisque le cadre n'est pas encore totalement défini au niveau national », rappelait Christian Barthod, sous-directeur des espaces naturels à la direction de la nature et des paysages du ministère de l'Écologie. Il répondait ainsi aux nombreuses questions des participants : y aura-t-il ouverture au public de la TVB, comme le souhaiteraient certains élus ? Les épandages resteront-ils possibles sur la TVB ?
Le représentant de l'État s'est voulu rassurant : « Il ne faut pas faire porter à la TVB ce qu'elle n'est pas destinée à porter. » Pas question, par exemple, d'imposer son ouverture au public ou d'interdire l'épandage. La TVB a été conçue pour restaurer la continuité écologique, avec des objectifs de restauration des habitats d'espèces clairement identifiées.
Un discours confirmé par la secrétaire d'État à l'Écologie, Chantal Jouanno. Elle a par ailleurs rappelé que « les documents d'urbanisme doivent prendre en compte la TVB, c'est-à-dire l'intégrer quand cela est possible, et y déroger quand cela est indispensable » donc quand l'intérêt général l'impose, par exemple « lorsqu'il faut créer un réseau d'assainissement ».
Reste la question la plus difficile à résoudre : le financement. Deux mois supplémentaires ont été donnés au comité opérationnel afin qu'il trouve un terrain d'entente, notamment auprès des agriculteurs et des collectivités, a précisé Chantal Jouanno.