«Sur le territoire de l'Orléanais, nous avons beaucoup de bonnes initiatives, mais nous ne le faisons pas assez savoir », reconnaît le maire d'Orléans, Serge Grouard. C'est ce retard en termes de communication qu'il souhaitait combler lundi 23 novembre, avec le soutien politique affiché du président de la Région Centre, François Bonneau, et le vice-président du conseil général du Loiret, Antoine Carré. L'objectif : soutenir la candidature du cluster Dream à la labellisation « pôle de compétitivité » lié aux écotechnologies.
TROIS CANDIDATURES
Jusqu'à présent, deux dossiers ont beaucoup fait parler d'eux dans le domaine de l'eau : le cluster multirégional de Montpellier (Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées), axé sur la ressource en eau ; et la candidature Alsace-Lorraine, plus orientée sur la problématique de la qualité de l'eau. Moins connu à l'échelle nationale, le cluster Dream (Durabilité de la ressource en eau associée aux milieux) de la Région Centre présente un dossier positionné « sur l'eau en tant que ressource naturelle, considérée dans sa globalité via les milieux qu'elle traverse : sol, sous-sol, biodiversité, forêt... ». Il existe depuis 2007 en tant qu'association loi 1901. Il fédère aujourd'hui une cinquantaine d'acteurs : entreprises, organismes de recherche, associations environnementales. Il a déjà permis l'émergence de trois projets collaboratifs (lire encadré ci-dessous) associant industriels et chercheurs, financés à 60 % par des aides des collectivités, cinq autres étant en cours de développement.
ATOUT À L'EXPORT
« Notre cluster existe déjà, des projets de recherche sont en cours. Ce que nous souhaitons le plus en obtenant la labellisation, c'est conforter une image, un rayonnement à l'international et une attractivité », souligne Serge Grouard. Daniel Pierre, président du cluster et directeur de la PME Géo-Hyd, va dans le même sens : « Appartenir à un pôle de compétitivité national est un argument essentiel pour les PME à l'export. » Il pourrait y avoir plus d'un pôle spécialisé dans l'eau ; le cluster Dream fait par ailleurs valoir sa complémentarité, notamment avec le pôle Alsace-Lorraine, dont il s'est rapproché cet été. Pourrait-il pour autant y avoir trois élus ? La réponse des services de l'État était attendue pour mi-décembre.