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Phytorestore se développe en rêvant de néosols

LA RÉDACTION, LE 1er DÉCEMBRE 2009
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L'entreprise Phytorestore a inauguré fin octobre à La Brosse-Montceaux (Seine-et-Marne) une plate-forme de 104 hectares, qui a demandé un investissement de 1,5 million d'euros et doit devenir à terme un « centre de remise en forme des terres malades ». Elle accueille pour l'instant trois usages principaux. Le premier est le traitement de déchets organiques par vingt-quatre casiers contenant des filtres plantés, sur une surface totale de 2 hectares. La station accepte boues de vidange de fosses septiques individuelles, effluents d'élevage, boues de dégraisseurs ou issues de bassins d'orage, de lagunes, de réseaux... 50 000 tonnes peuvent être traitées chaque année. Le percolat issu de ces casiers, recueilli par des drains, est dirigé vers un filtre planté de roseaux à massif de pouzzolane qui achève l'épuration avant rejet dans le milieu naturel. C'est la composition des boues qui détermine le casier dans lequel elles seront traitées. En effet, l'entreprise fabrique du compost normalisé sur ces filtres plantés : elle doit donc traiter les boues par lots homogènes. « Entre 1000 et 1500 tonnes de compost seront produites chaque année sur le site. Une partie sera réutilisée pour former le massif filtrant des filtres plantés que nous construisons pour nos clients », détaille Thierry Jacquet, directeur de Phytorestore. Une autre partie du compost sera épandue sur les 30 hectares de cultures céréalières qui ont été maintenues sur la plate-forme, afin d'étudier une possible valorisation en agriculture. UNE PRÉPARATION CRUCIALE Deuxième activité actuellement en cours sur le site de La Brosse-Montceaux : la production végétale. « Nous produisons dans notre pépinière tous les plants destinés aux filtres plantés que nous construisons pour nos clients, car, dans un filtre planté, la préparation du végétal est cruciale », poursuit-il. La société peut aussi effectuer une sélection variétale, identifiant puis multipliant notamment les plants présentant le plus de racines : « C'est la racine qui crée le complexe humique où se produit l'essentiel de l'épuration », souligne le dirigeant. Une partie de la surface de la plate-forme, 40 hectares environ, est par ailleurs consacrée à la production de miscanthus. Cela permet de produire des rhizomes et de construire une filière locale de valorisation des canes. Les débouchés sont explorés en partenariat avec une association locale d'agriculteurs à laquelle appartient Phytorestore. Parmi les usages déjà identifiés figurent la litière pour chevaux et le paillis horticole. Parmi les pistes à explorer : une valorisation énergétique en chaudière ou la transformation en écomatériaux. Enfin, troisième activité aujourd'hui présente sur la plate-forme : la recherche. Elle a longtemps été réalisée en externe, notamment en collaboration avec le CNRS. Elle va pouvoir être en partie internalisée. Au programme : caractériser les matrices des boues entrant dans les casiers, suivre la qualité des percolats, vérifier qu'il n'y a pas transfert de pollution dans la partie végétale. Mais aussi étudier la problématique des « néosols », chère à Thierry Jacquet : « Il s'agit d'abandonner les solutions destructives de traitement des sols pollués (incinération, enfouissement) pour leur préférer une restauration des sols. C'est malheureusement impossible en l'état actuel de la législation sur les sols : elle interdit de dépolluer un sol ex situ avant de le remettre en place. » La plate-forme de La Brosse-Montceaux attend donc la révolution législative qui la fera changer de visage.


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