Le projet de plan de prévention des submersions marines et des crues rapides, dit plan digues, a été présenté mi-juillet par Jean-Louis Borloo en Conseil des ministres. Il est soumis à consultation jusqu'en octobre, après quoi les premières opérations de renforcement d'ouvrages pourront être sélectionnées d'ici fin 2010.
Le plan repose sur six axes de travail. Le premier vise à maîtriser l'urbanisation dans les zones à risques : établir d'ici fin 2010 une liste des territoires pour lesquels un plan de prévention des risques (PPR) sera établi dans un délai de trois ans, et fixer une doctrine sur les règles générales d'élaboration des PPR. Le deuxième a pour but d'améliorer la chaîne de prévision et d'alerte. La vigilance météorologique devra comporter un volet « fortes vagues, submersions marines » avant la fin 2011, et Météo-France proposera un nouveau service d'avertissement infradépartemental « pluie inondation ». Chaque commune concernée par les risques de submersion et inondation devra élaborer un plan communal de sauvegarde. Troisième axe : renforcer les digues et systèmes de protection. Le recensement en cours des digues devra être accéléré, et les projets de renforcement des digues seront sélectionnés en prenant en compte une vision globale de la prévention des inondations. La quatrième orientation est d'organiser la maîtrise d'ouvrage des digues. Cinquième principe, renforcer les contrôles de sécurité des ouvrages de protection. Et le sixième axe vise à améliorer la connaissance et la culture du risque : mieux connaître le fonctionnement du milieu marin à l'origine de la submersion et de l'érosion, développer les exercices de terrain.
Parallèlement, l'État a confirmé un programme d'investissement permettant le confortement d'environ 1 200 kilomètres de digues de 2011 à 2016. Le Fonds Barnier pourra financer jusqu'à 40 % de ce plan.
En outre, des Fonds européens Feder pourront être mobilisés en complément.