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La SNCF refuse la voie unique

LA RÉDACTION, LE 1er SEPTEMBRE 2010
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Les gares, des architectures en mouvement ? » C'est la question que se pose ce 8 septembre la SNCF pour ses quatrièmes Rendez-vous de la gare, un cycle de conférences qu'elle organise pour « inventer la gare de demain ». En matière de construction durable, l'entreprise publique cherche sa voie et avance prudemment. Un train peut en cacher un autre ! Et ce n'est pas du luxe, tant les gares s'avèrent des espaces complexes : à la fois bâtiment, infrastructure, espaces semi-ouverts et publics... « La SNCF est très mobilisée sur cette question. Les gares sont des maillons clés de la ville durable, s'inscrivant dans la chaîne des transports publics et s'affirmant comme centre urbain. Nous entrons donc dans la démarche en intervenant sur tous les volets : matériaux, énergie, eau... Les gares sont, jusqu'à présent, des espaces ni chauffés, ni refroidis. L'objectif est d'élever le niveau de confort, en dépensant peu d'énergie », expose Étienne Tricaud, directeur général délégué d'Arep, le bureau d'études pluridisciplinaire de la SNCF. Recrutement, formation, appel à des consultants... la filiale se penche sérieusement sur la question depuis cinq ans. Premier véritable banc d'essai, la réhabilitation lourde, certifiée HQE, de la petite gare d'Achères-ville (78) fut bouclée en septembre 2009 (lire EM n° 1681, p. 32) avec un budget de 3,2 millions. « Cette opération est un peu un "concept-gare", un catalogue des solutions disponibles. Intéressante, car elle constitue à la fois un test et un manifeste », souligne Étienne Tricaud. Intéressante aussi car pouvant nourrir à la fois les projets de construction et ceux de réhabilitation - nombreux - de la SNCF et servant de base au futur cahier des charges rénovation du réseau Transilien. La conception d'Achères-ville s'est appuyée sur le référentiel tertiaire classique de Certivéa en l'absence d'un outil propre aux gares et aux aérogares actuellement en développement. La Société nationale des chemins de fer ne s'est pas encore engagée dans la généralisation de la certification environnementale à toutes ses opérations. « Nous n'avons pas encore la vision complète de ce que cela implique, mais la SNCF cherche à s'appuyer sur des certifications », justifie le responsable d'Arep. Inauguré en mai, le pôle d'échange de Bellegarde-sur-Valserine (Ain) promet d'être une construction bioclimatique réussie, mais sans certification l'attestant. Le bâtiment se distingue par son imposante double coupole composée d'une coque intérieure en bois couvrant le hall central et d'une coque extérieure en ETFE (éthylène tétrafluoroéthylène), isolante mais laissant pénétrer lumière et chaleur. L'air ainsi préchauffé sera ventilé dans le hall, directement en hiver et après avoir traversé un puits provençal en été, remplaçant l'air chaud naturellement évacué. Coût global du projet : 23,5 millions. Toutes les nouvelles gares n'auront cependant pas des allures de champignon, l'insertion paysagère constituant l'une des clés de voûte de l'écoconstruction. Les concepteurs de la SNCF l'ont bien compris, comme le montrent les deux projets de gares qui recevront les premiers voyageurs du TGV Rhin-Rhône en décembre 2011. Partiellement enfouie et coiffée de végétation, Besançon Franche-Comté TGV ne dénotera pas au coeur de la forêt. L'architecte s'est en outre inspiré des fortifications locales de Vauban pour sa façade en pierre percée de petites ouvertures et a choisi de faire appel à une des principales ressources de la région, le bois, pour le chauffage. La chaufferie devrait couvrir 90 % des besoins du bâtiment tandis que 300 m2 de panneaux photovoltaïques fourniront près de 40 % de l'électricité et qu'un tiers des besoins en eau chaude sanitaire proviendra de panneaux thermiques. Budget global du projet certifié HQE et BBC, au stade conception : 26,7 millions. Le projet de la gare de Belfort-Montbelliard n'a, pour sa part, pas encore reçu le sceau de Certivéa. Il se veut un hymne à la tradition industrielle locale. Inspirée de la chaudronnerie, la gare-pont à la structure en bois dessinera une grande coque recouverte d'une peau de métal. Elle sera chauffée par géothermie basse énergie et équipée d'une membrane photovoltaïque de 30 m2 et de panneaux thermiques. Coût total : 23,5 millions. Quels surinvestissements pour ces bâtiments laboratoires ? « Je préfère éviter de donner des chiffres, cela dépend de la configuration des lieux, du trafic... On ne trouvera jamais le cas de figure de deux gares présentant les mêmes contraintes au même endroit, qui nous permettrait de calculer un pourcentage... », répond Étienne Tricaud. Qu'ils soient de 5, 10 ou 15 %, ces surcoûts devraient aller en s'amenuisant en même temps que le maître d'ouvrage gagnera en expérience.


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