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EAU

Le chlorure de vinyle monomère pointé du doigt

LA RÉDACTION, LE 1er OCTOBRE 2010
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En février 2008, la présence de chlorure de vinyle monomère (CVM) est détectée dans plusieurs systèmes de distribution d'eau potable du département d'Indre-et-Loire. Le ministère chargé de la Santé a donc demandé à l'Institut de veille sanitaire ( InVS) de se pencher sur la question, ce dernier ayant rendu ses conclusions en juillet dernier. Il confirme tout d'abord que ces cas n'étaient pas isolés : des dépassements de la limite de qualité pour l'eau de boisson (0,5 µg/l) ont été constatés dans plusieurs départements français, soit 0,3 % de non-conformités parmi les analyses effectuées en 2008 et 2009 dans le cadre du contrôle réglementaire. Il faut savoir que le CVM est un produit cancérogène classé dans le groupe 1 (cancérogène certain pour l'homme) par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) depuis 1987. UN ENJEU DE SANTÉ PUBLIQUE L'InVS explique que ces non-conformités ont pour origine principale la migration dans l'eau potable du CVM résiduel contenu dans les canalisations en polychlorure de vinyle (PVC) posées avant les années 1980. Après 1980, les procédés de fabrication ont changé, ce qui a mis un terme au problème de relargage pour les nouvelles canalisations. Le problème concerne donc les canalisations posées avant 1980, qui représentent - selon les fabricants - 50 000 kilomètres de conduites, soit près de 5 % du linéaire national, avec de très fortes disparités régionales. Soit près de 600 000 habitants. Pour l'institut, cette exposition « représente potentiellement un enjeu important de santé publique [...]. Les effets peuvent ne pas être encore visibles compte tenu de la latence longue entre l'exposition et la survenue de ces cancers (10 à 50 ans pour l'angiosarcome hépatique). Une augmentation d'incidence des cancers du foie est actuellement observée, mais demeure incomplètement expliquée », indique l'étude. Les études réalisées montrent que des conditions d'exploitation particulières sont nécessaires pour atteindre des concentrations élevées en CVM, en particulier des temps de séjour de l'eau dans le réseau très longs, ce qui se rencontre essentiellement aux extrémités des réseaux ruraux. DES CONTRÔLES PLUS INTENSIFS Le paramètre CVM est maintenant intégré dans les contrôles réglementaires du ministère de la Santé, sans ciblage particulier mais de façon plus intensive. Le dosage de ces composés a été introduit dans les contrôles réglementaires de l'eau potable avec l'arrêté du 11 janvier 2007. En cas de dépassement de la limite de qualité, des mesures de gestion sont mises en place, permettant un retour à la conformité. Aujourd'hui, ce sont des purges du réseau, ou le remplacement des conduites incriminées. D'autres études vont être menées, notamment par le laboratoire d'études et de recherches en hydrologie de l'Ansés, afin d'organiser des campagnes d'échantillonnage d'eaux de consommation sur des sites pilotes « à risque ». Ces sites sont déterminés par les Agences régionales de santé (ARS) en tenant compte des critères caractérisant la migration du CVM à partir des canalisations de PVC (longueur, temps de contact, ancienneté, caractéristiques de l'eau, etc.). Ces études permettront de mieux comprendre les phénomènes de migration mis en jeu, et ainsi de pouvoir estimer avec plus de précision l'exposition actuelle des usagers, mais aussi celle qui a prévalu depuis les années 1970. De son côté, l'InVS met en place une surveillance épidémiologique ciblée des angiosarcomes hépatiques (environ une quinzaine de nouveaux cas attendus en France par an), afin d'identifier les facteurs de risque environnementaux et professionnels, et notamment de tester l'hypothèse de la consommation d'eau du robinet contenant du CVM. Enfin, le ministère de la Santé a créé en 2009 un groupe de travail sur la thématique « CVM dans l'eau destinée à la consommation humaine » au sein de la commission eau potable de l'Astee, pour mettre en commun expériences et échanges d'informations.


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