Face à la complexité des phénomènes environnementaux, le Cemagref et l'Inria ont décidé d'allier leurs forces en signant un partenariat de recherche. « De nombreux défis scientifiques sont à relever pour mieux comprendre et s'adapter aux phénomènes environnementaux tels que l'évolution du climat, les problématiques d'accès à l'eau douce, l'érosion et la pollution des sols, ou bien encore l'évolution des zones côtières... », explique un communiqué commun.
Cette recherche pluridisciplinaire s'appuiera sur l'expertise de l'Inria en mathématiques appliquées et en informatique, et sur le Cemagref, spécialisé dans le développement d'outils de modélisation et de visualisation des systèmes environnementaux, de stockage et de recherche d'informations. Pour Roger Genet, directeur général du Cemagref, il faut « rompre avec le cloisonnement traditionnel de la science dans notre pays » et répondre au « manque drastique » d'outils d'analyse, de modélisation et de prévision des phénomènes. Cette collaboration devrait déboucher sur la création d'outils d'analyse et de stockage répondant à trois buts : modéliser et prédire des phénomènes environnementaux ; analyser des scénarios et évaluer la pertinence d'une politique environnementale ; concevoir des stratégies de prévention et d'adaptation pour des situations à risques. Le transfert de technologie vers le monde industriel sera également favorisé.
Fluminance, première équipe commune au Cemagref et à l'Inria, est née d'une collaboration sur le projet européen Fluid. Elle travaille sur les méthodes de mesure, d'analyse ou de contrôle d'écoulement de fluides à partir de séquences d'images qui peuvent notamment servir pour la surveillance des cours d'eau et le contrôle de l'utilisation des pesticides dans l'agriculture.