Socatri, filiale d'Areva spécialisée dans la récupération d'uranium, a été jugée non coupable « du délit de pollution des eaux ayant entraîné des effets nuisibles sur la santé ou des dommages à la flore ou à la faune », suite au déversement en juillet 2008 dans le réseau d'eaux pluviales de 74 kilogrammes d'uranium, en raison d'une mauvaise manoeuvre sur une cuve de son usine de Bollène, dans le Vaucluse.
Le jugement s'est appuyé sur le bilan du plan de surveillance de l'environnement mis en place sous l'autorité de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, qui faisait état de « l'absence de pollution persistante dans l'environnement liée à cet incident ».
D'après Benoist Busson, avocat du réseau Sortir du nucléaire, le groupe Areva a su exploiter une faille du système législatif, car « il n'y a pas de norme de potabilité de l'eau en ce qui concerne l'uranium en France ». Socatri a cependant été condamné à 40 000 euros d'amende pour avoir attendu plusieurs heures avant de prévenir les autorités de l'étendue du déversement.