L’Assemblée générale 2025 des Canalisateurs, organisée à la Maison des Travaux Publics, a marqué la reconduction de Pierre Rampa à la présidence du syndicat professionnel pour un nouveau mandat d’un an. Président depuis 2022, il poursuivra ainsi son engagement en faveur de la modernisation du secteur de la pose et de la réhabilitation des canalisations.
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Des initiatives concrètes face aux défis de demain
Au cœur de l’organisation, les commissions des Canalisateurs ont présenté un bilan d’activité dense, reflet d’un engagement collectif remarquable.
Compétences et Ressources Humaines : En réponse aux tensions de recrutement, cette commission a piloté la refonte du CAP Canalisateur et des titres professionnels dans les travaux publics, en vigueur dès la rentrée 2025. Elle a aussi conçu deux dispositifs d’inclusion professionnelle, et lancé un partenariat inédit avec l’Administration pénitentiaire pour accompagner la réinsertion des détenus.
Commission Technique : Chargée de structurer les savoir-faire du métier, elle a publié un « Guide blindage » pour prévenir les ensevelissements, diffusé de nouvelles fiches de bonnes pratiques et lancé une étude sur la désinfection des canalisations. Elle pilote également un chantier de simplification des Identifications Professionnelles (IP) pour en améliorer l’usage.
Prévention : Sécurité et santé au travail ont guidé les travaux de cette commission. L’étude sur l’usure professionnelle des différents métiers a été finalisée et transmise à la FNTP. Elle a produit un livret métier dédié aux poseurs et aide-poseurs, enrichi les fiches « Rencontres Prévention » et contribué à des groupes de travail sur l’amiante, les produits chimiques et l’analyse des sinistres.
Environnement : Pour réduire l’empreinte carbone du secteur, la commission a adapté l’éco-comparateur SEVE-TP aux canalisations, co-rédigé des fiches « Diagnostic biodiversité » avec la FNTP, et lancé la charte CanaCycle. Ce programme de récupération et de recyclage des chutes de canalisations sera progressivement déployé sur tout le territoire d’ici 2028.
Travaux Sans Tranchée : Elle a structuré le Certificat de Qualification Professionnelle « Opérateur de Réhabilitation Sans Tranchée », en collaboration avec le CCCA-BTP. Consciente des tensions sur l’approvisionnement en gaines, elle envisage de centraliser les achats pour mutualiser les coûts et améliorer l’accès aux matériaux.
Réseaux secs : Désormais scindée en trois entités (Gaz Distribution, Transport et Thermie), cette commission a poursuivi ses échanges avec les grands donneurs d’ordre. La commission Thermie a publié un guide métier très attendu sur la pose de ces réseaux spécifiques.
Économie : En charge de l’analyse conjoncturelle, elle a travaillé sur le Plan eau, produit des notes sur la réforme des redevances et contribué à l’évolution des formules de révision de prix. Elle assure également le suivi des indicateurs clés du secteur de l’eau et de l’assainissement.
Qualité et Label : La commission Qualité a signé une charte nationale pour une gestion durable des eaux pluviales avec l’ASTEE. De son côté, la commission Label a attribué 99 labels en 2024 et distingué cinq entreprises à travers les Trophées Label Canalisateur. L’objectif affiché : faire de ce label un critère clé dans les appels d’offres publics.
Les entreprises labellisées à l’honneur
Comme chaque année, les Trophées Label Canalisateur ont récompensé cinq entreprises pour leur excellence. PRESQU’IL ENVIRONNEMENT (44) a été saluée pour ses efforts en formation, SADE (83) pour son exemplarité environnementale, AXEO TP (67) pour sa sécurité exemplaire, SOBEBO (33) pour son engagement dans l’insertion, et SOGEA SUD HYDRAULIQUE (34) pour la qualité de ses procédures QSE.
Le Label Canalisateur, délivré par une commission indépendante, est aujourd’hui un marqueur fort de professionnalisme et d’engagement pour les entreprises du secteur.
Un plaidoyer pour un financement à la hauteur des enjeux
En clôture de l’événement, Pierre Rampa a lancé un appel à l’action face au sous-investissement chronique dans les réseaux d’eau. « Il faut étudier de nouvelles pistes de financement innovants », a-t-il insisté, évoquant l’urgence climatique et la nécessité de préserver les ressources, réhydrater les territoires, et sécuriser les besoins en eau des métropoles comme des zones rurales.
Avec 340 entreprises fédérées, Les Canalisateurs restent un acteur clé des infrastructures françaises, déterminé à conjuguer développement économique, inclusion et transition écologique.