Une simple dalle de béton ou une surface plane et stabilisée : voilà les seuls aménagements nécessaires pour recevoir la nouvelle unité de traitement des eaux WATS C de BWT Permo, qui tient en un container de 20 ou 40 pieds. « WATS C permet de s'affranchir de la construction de bâtiments en dur, et donc de diminuer le coût du projet. De plus, il n'est pas besoin de demander de permis de construire et les délais de mise en service sont considérablement réduits », commente Jean Vasseur, directeur projets pour BWT Permo.
RECHERCHE DE FLEXIBILITÉ
La société est bien connue pour ses unités de traitement des eaux de process destinées aux industriels, et plus récemment pour ses solutions de traitements complémentaires de potabilisation pour les petites et moyennes collectivités. « Depuis un ou deux ans, nous avons le sentiment que nos clients veulent de la flexibilité. De nombreux industriels veulent pouvoir envisager de changer de locaux sans perdre les investissements engagés. Et certaines collectivités souhaitent pouvoir mobiliser rapidement et sur plusieurs sites une unité de traitement, pour apporter des réponses à court terme », explique Jean Vasseur. Avec WATS C, BWT Permo offre donc à ses clients une unité facile à mettre en oeuvre et transportable. Les containers sont calorifugés et climatisés et permettent d'élaborer une solution de traitement sur mesure : le dimensionnement et les technologies employées sont étudiés pour répondre aux besoins de chaque client. Les techniques proposées vont de la filtration à l'électrodésionisation en passant par l'osmose inverse, l'échange d'ions ou la désinfection, avec des rendements identiques à ceux d'unité construite en dur. Et en juxtaposant plusieurs unités, il est possible de traiter des débits allant jusqu'à 500m3/h. « Par ailleurs, les mises en service sont sûres, car l'ensemble des tests fonctionnels ont déjà pu être réalisés en atelier », ajoute Jean Vasseur. Au final, si l'on compare l'achat d'une unité WATS C à la construction de son équivalent en dur, le retour sur investissement est inférieur à trois ans.
DU PROVISOIRE QUI DURE
Ce calcul a pu être vérifié par la régie d'exploitation des services d'eau de la Charente-Maritime ( RESE) et le syndicat des eaux de la Charente Maritime, qui ont chacune acheté un container WATS C en 2004. À l'époque, un appel d'offres avait été lancé pour la ville de Marans. Car l'eau potable distribuée aux habitants présentait une certaine turbidité. « Les conduites d'alimentation sont en mauvais état sur cette portion de réseau. Les travaux de réhabilitation pouvaient durer des mois. En attendant, nous voulions une solution rapide pour satisfaire au plus vite les particuliers desservis », se souvient Dominique Barbot, responsable du traitement des eaux de la RESE. Le débit concerné avoisinait les 100 m3/h. La RESE et le syndicat ont donc opté pour un container raccordé à deux filtres bicouches.
Le système a coûté, installation comprise, 165 000 euros et a été mis en service en moins de deux mois. « Cette solution devait être temporaire, mais six ans plus tard, nous l'utilisons toujours pour traiter l'eau qui alimente Marans ! Le matériel est excellent et le container est robuste. La qualité de l'eau est aussi bonne que si nous avions changé les conduites, et cela ne se dément pas avec le temps », ajoute Dominique Barbot.