Censé marquer une réelle transition dans les politiques publiques de prévention des inondations, ce plan financé par le fonds Barnier déroule quatre volets prioritaires. Concernant la maîtrise de l'urbanisation et du bâti, il interdit la construction de digue pour ouvrir de nouveaux secteurs à l'urbanisation. Il vise également la prescription sur 3 ans des plans de prévention des risques (PPR) littoraux de 242 communes prioritaires, la révision de 68 PPR et l'élaboration des schémas de cohérence territoriale (Scot) expérimentaux du littoral prévus par le Grenelle.
Le deuxième axe lié à l'amélioration des systèmes de surveillance, de prévision, de vigilance et d'alerte repose sur la mise en oeuvre d'ici à la fin 2011 par Météo France d'une composante submersion à son dispositif vigilance. Le réseau national de radars sera également renforcé (10, 6 millions d'euros) pour fournir des avertissements supplémentaires sur les précipitations soudaines et le réseau des cours d'eau surveillés étendu à un linéaire de 600 km entre 2010 et 2011.
Troisième volet, la fiabilité des ouvrages et des systèmes de protection inclut le confortement de 1200 km de digues d'ici à 2016. Avant la fin 2011, le plan devrait en outre avoir permis d'identifier la liste des zones endiguées à risques importants déclarées prioritaires et les propriétaires et gestionnaires des digues orphelines françaises (un linéaire estimé à 3000 km). L'objectif étant de contractualiser derrière des programmes globaux de réhabilitation entre l'état et les collectivités.
Enfin pour renforcer la culture du risque, les plans communaux de sauvegarde vont être rendues obligatoires dès prescription d'un PPR. Dans ce contexte a été lancé un nouvel appel à projets de PAPI (programmes d'actions de prévention des inondations) intégrant le risque de submersion marine. Cette nouvelle génération fait suite aux 48 PAPI et aux 5 plans grands fleuves lancés en 2002.
Rappelons qu'en amont de ce plan, l'état a soutenu en 2010 190 chantiers d'urgence (40 millions d'euros) en Charente-Maritime et en Vendée pour réparer les digues endommagées et a engagé 225 millions d'euros pour le rachat de 876 habitations sur les 1574 situées sur les périmètres à risque grave identifiés suite à la tempête.ADLe site du Ministère de l'Ecologie