Vingt ans après les premières études, le canal Seine-Nord-Europe est véritablement annoncé pour 2017, a confirmé Nicolas Sarkozy, le 5 avril 2011, lors d'un déplacement dans la Somme. Il a lancé le dialogue compétitif, c'est-à-dire la procédure qui conduira au choix du partenaire qui de Bouygues ou du consortium Vinci-Eiffage, réalisera et exploitera le canal. Cette liaison grand gabarit est un maillon essentiel de la liaison Seine-Escaut. D'une longueur de 106 kilomètres, il permettra de relier les ports français de Rouen, du Havre et de Dunkerque aux ports de Gand, Zeebruge, Anvers et Rotterdam.
Le projet devrait nécessiter un investissement de 4,2 milliards d'euros. Une moitié est assurée par financement public, État, Régions, départements, grands ports, et Commission européenne, et l'autre moitié par l'opérateur privé. Il prévoit la création de quatre plates-formes industrielles et logistiques embranchées sur quatre axes autoroutiers et sur les principaux axes ferroviaires. Selon les prévisions, sa construction va permettre de doper le transport fluvial en offrant deux avantages majeurs : une massification des opérations de transport avec des bateaux pouvant aller jusqu'à 4 500 tonnes au lieu de 650 tonnes et une réduction du coût de la tonne-kilomètre de plus de 50 % par rapport à la route.
Cette offre devrait bien sûr générer des bénéfices environnementaux, mais aussi contribuer au développement économique des territoires traversés. En effet, au-delà des 4 500 emplois directs créés par le chantier, ce sont 25 000 emplois qui sont attendus à l'horizon 2025 dans la logistique, l'industrie et le transport. Prochaine étape dans dix-huit mois avec le choix de l'opérateur par Voies navigables de France