L'Algérie a affiché ses ambitions en matière de production d'énergies renouvelables. Le pays était en retard par rapport aux autres pays du Maghreb, et notamment au Maroc (voir notre précédent hors-série « Pays arabes » de 2010). En Conseil des ministres le 3 février 2011, un véritable programme de développement des énergies renouvelables a été lancé.
Il doit permettre d'atteindre, à l'horizon 2030, « la production de 22 000 mégawats d'électricité par la voie d'énergies nouvelles et renouvelables, soit plus du double des capacités actuelles par le recours au gaz naturel. Cette démarche, nécessitant d'importants investissements, permettra d'économiser près de 600 milliards de mètres cubes de gaz sur vingt-cinq ans. La moitié de ce volume sera ainsi conservée pour les prochaines décennies », selon les informations rendues publiques à l'issue du Conseil des ministres.
Le gouvernement prévoit d'investir près de 20 millions d'euros pour réaliser des études entre 2011 et 2013, puis près de 120 millions pour des réalisations expérimentales. Il s'agit essentiellement d'unités solaires et éoliennes, notamment pour les localités isolées. En outre, « le Conseil des ministres a décidé d'introduire, dans le prochain projet de loi de finances, l'allocation de 1 % de la fiscalité tirée des hydrocarbures au développement des énergies nouvelles et renouvelables et à la promotion d'une utilisation plus efficace des énergies d'origine conventionnelle ». Enfin, un Commissariat des énergies nouvelles doit être créé.