Dans le sud de l'Algérie, est en train de voir le jour un gigantesque projet de transfert d'eau sur 750 km, visant à alimenter en eau potable la ville de Tamanrasset et les localités environnantes. L'eau est extraite de la nappe albienne par 48 champs captants, puis traitée dans une station de déminéralisation et envoyée dans le réseau. Celui-ci est constitué de deux canalisations en parallèle en acier soudé de DN 600-700 et de six stations de pompage.
« La particularité de ce projet, très important pour l'Algérie, est d'avoir été mené dans des temps très courts, sur environ 36 mois. Pour cela, il a été découpé en plusieurs lots », explique Thomas Jouret, ingénieur du département eau potable et assainissement d'Egis, un des bureaux d'études qui a remporté (en groupement avec le français Cabinet Merlin et l'algérien Process) l'appel d'offres pour la maîtrise d'oeuvre du lot concernant les stations de pompage (budget : 350 millions d'euros). « Actuellement (mi-février, Ndlr), nous sommes en train de finir le génie civil et nous mettons en service la télégestion. Celle-ci s'appuiera sur un réseau de fibres optiques posées dans un fourreau en parallèle de la canalisation d'eau », ajoute-t-il. L'eau devrait ainsi bientôt être disponible 24h/24 à Tamanrasset. En Algérie, Egis travaille également sur deux projets très importants concernant des transferts d'eau, ainsi que sur le chantier de la station d'épuration de d'Annaba (600 000 EH).