Une société bretonne, Névez Marine Service (NMS), située à Névez dans le Finistère, a mis au point une station de traitement des eaux utilisées pour le nettoyage des bateaux. Ces eaux dites « de carénage » sont souillées par les pesticides et les métaux lourds des peintures antifouling, ainsi que par des particules, limons et coquillages accrochés à la coque. Or, tous les chantiers de carénage de bateaux devront être équipés de stations de traitement des eaux fin 2017 (tandis que la date limite d'instruction des dossiers de subvention est fixée à fin 2015). Chez NMS, l'eau de carénage est collectée dans un puits, débourbée et déshuilée, puis stockée dans une cuve tampon. L'eau souillée est alors centrifugée pour ôter une grande partie des boues, puis filtrée sur coton. Enfin, elle passe à travers deux cartouches de charbon actif, l'une retenant les métaux lourds et l'autre les pesticides. « Les analyses ont montré que l'eau traitée ne comportait plus aucune pollution et pouvait être rejetée directement dans les eaux fluviales », indique Stéphane Morvan, gérant de NMS et concepteur de cette station de traitement. Les matières en suspension ôtées par centrifugation et filtration sont confiées à Veolia pour incinération. Lorsque les filtres ou le charbon actif sont encrassés, la station s'arrête automatiquement, sans possibilité de court-circuiter cette sécurité. Cette station, qui a reçu l'agrément de la police de l'eau et des agences de l'eau, traite 180 litres par heure, pour un coût de 35 000 euros (machine livrée et installée), soit l'équivalent d'environ 1 000 bateaux de plaisance de taille moyenne traités chaque année. CM