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EAU

L'eau douce sous-marine, une ressource inexploitée

LA RÉDACTION, LE 17 MARS 2016
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Alors que la pénurie d'eau est un enjeu croissant dans certaines régions du monde, il existe un gisement considérable, souvent oublié, qui pourrait aisément être exploité : l'eau douce issue de sources sous-marines. La société Marine Tech, anciennement Nymphea Environnement, y travaille depuis de nombreuses années. Sa spécialité ? Détecter, puis capter des sources d'eau douce en mer avec une particularité majeure : le sys-tème n'utilise ni énergie ni pompes. « Ce système fonctionne sur le principe de la poussée d'Archimède, l'eau douce étant plus légère que l'eau de mer. L'innovation est de capter l'eau, quelle que soit la variation de débit saisonnier, sans exercer de pression sur la source », explique Thierry Carlin, le président. L'eau peut ainsi être transportée jusqu'à la côte. Par ailleurs, il n'y a pas de risque d'intrusion saline, puisque seule l'eau qui sort naturellement de la source est captée. Pour l'instant, un prototype a été installé en 2003, au large de Vintimille et de Menton, à la frontière franco-italienne. La société a, depuis, été missionnée par de nombreux États souffrant de pénurie d'eau, comme la Libye, le Qatar ou le sultanat d'Oman, afin de réaliser de la prospection sur leurs côtes. « Nous utilisons l'imagerie satellite, la thermographie aéroportée, puis un bateau et enfin des drones marins. Une campagne dure en moyenne douze à vingt-quatre mois », ajoute Thierry Carlin, qui a déposé un brevet pour la méthodologie de prospection. Les sources détectées sont ensuite analysées afin de caractériser le débit et la salinité. « La source doit fonctionner toute l'année avec un débit d'au moins 30 à 40 litres par seconde, afin d'être exploitée », détaille Thierry Carlin. Les 6 000 km de côtes libyennes ont été prospectés en deux ans et Marine Tech a détecté une trentaine de gisements, avec des débits de plusieurs centaines de litres par seconde. Mais la situation politique en Libye a retardé leur exploitation.Cette eau, une fois menée sur le continent, pourrait être utilisée pour l'agriculture, l'industrie ou même être potabilisée. La société a aussi été mandatée par Suez pour un projet d'usine de dessalement à Oman. « En diluant l'eau de mer avec 10 % d'eau douce en provenance d'une source sous-marine, cela permettrait de réduire les coûts d'exploitation », explique Thierry Carlin. Ces sources pourraient aussi alimenter des plateformes pétrolières. Enfin, un projet d'embouteillage de la première source sous-marine au monde vient d'être lancé au sultanat d'Oman.


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