Ce mardi 16 avril, Suez lance, à l’occasion de la fin de la première saison, son digital hub, un espace collaboratif destiné à multiplier le nombre de projets numériques.
 
« Le numérique représente un enjeu majeur de transformation du groupe », avance Bertrand Camus, directeur de Suez à compter du 14 mai prochain, pour présenter le digital hub de l’entreprise, ce mardi 16 avril. « Nous visons trois axes de développement : la numérisation de la relation client, l’optimisation de l’exploitation et du patrimoine que nous gérons et le développement de nouveaux services », précise le dirigeant.

Devenir leader des services numériques
 
« Pour répondre à l’augmentation de la population mondiale, à l’urbanisation croissante et aux impacts du changement climatique, il est impératif pour Suez d’innover. Cette transformation passe par le développement du numérique et la collaboration afin de trouver de nouvelles solutions », complète Loïc Voisin, directeur de l’innovation, du marketing et de la performance industrielle de Suez. Si l’entreprise s’est déjà engagée dans cette voie dans les domaines de l’eau et des déchets notamment, elle souhaite désormais, avec ce hub, aller plus loin « et devenir leader en créant de nouveaux services grâce au digital », indique Meriem Riadi, directrice du numérique de Suez.
 
« Le digital hub est un programme d’accélération interne », précise la responsable. Entre quinze et vingt projets seront accélérés tous les six mois. Ce programme réunit des équipes multimétiers, multiculturelles et des partenaires extérieurs (jeunes pousses, incubateurs…) travaillant en mode agile. Pour favoriser la collaboration, les équipes sont réunies dans un même lieu, l’espace de coworking Wojo implanté dans le IXe arrondissement de Paris.

Les réseaux, cibles privilégiés
 
La première saison qui vient de s’achever a permis le développement de solutions destinées à l’optimisation de la performance des réseaux d’eau et du traitement des déchets. Dans le domaine de l’eau, les premiers projets vont venir enrichir les solutions numériques que propose déjà Suez (Aquadvanced et Optimizer) et ont trait à la performance des réseaux. Ainsi, Aquacircle est un outil de simulation qui délivre un diagnostic global de la performance d’un réseau d’eau potable et propose la mise en place d’actions correctives en tenant compte du meilleur scénario coûts-bénéfices. Il tient compte de l’ensemble des paramètres entrant en ligne de compte : volumes d’eau consommés et perdus, état des infrastructures, efficacité économique et opérationnelle. Nouvellement développé également, Netscan vient en complément en identifiant les portions de canalisations à risques de fuites. En permettant des remplacements ciblés, il optimise les investissements (jusqu’à huit fois, indique Suez). Cette solution est actuellement en phase d’expérimentation au syndicat des eaux Aquavesc de Versailles et sa région (78) et à Singapour.
 
Suez indique avoir également travaillé à une solution de détection automatique des dégradations des canalisations dans le domaine des eaux usées grâce à des drones, avec des jeunes pousses, comme FieldBox.ai. Ce nouveau développement sera intégré dans son offre Visual Inspect proposée aux gestionnaires de réseaux d’assainissement pour un diagnostic de leurs installations.

Déchets et blockchain
 
Côté déchets, Suez expérimente la technologie de la Blockchain afin d’assurer la traçabilité des flux en temps réel, de la collecte au traitement. Cette recherche a commencé par un hackathon, qui s’est déroulé à Varsovie en Pologne à l’automne 2018, suivi de quatre mois de déploiement du prototype avec le gagnant du défi. « Les cas d’usage de cette technologie seront approfondis au cours de la deuxième saison du digital hub, qui vient de débuter », précise Suez. Des projets de « computer vision » seront aussi développés, dont une solution de détection des déchets non conformes en entrée d’unités de valorisation énergétique ou de centres de tri.