La Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) s’inquiète de l’augmentation des prix des réactifs et de l’énergie indispensables à la potabilisation et la dépollution des eaux usées. Face au risque d’une pénurie, elle appelle le gouvernement à sécuriser ces approvisionnements.
Entre une augmentation du prix de l’énergie atteignant plus de 350 % et l’envolée des prix de réactifs d’assainissement, les collectivités en charge des services publics d’eau potable et d’assainissement réunies au sein de la FNCCR tirent la sonnette d’alarme. Dans un contexte géopolitique agité, les élus s’inquiètent « de possibles pénuries mettant en péril la continuité des services publics » de la potabilisation de l’eau et son assainissement.
La hausse des prix de fournitures de réactifs et d’autres éléments nécessaires au bon fonctionnement des installations de traitement de l’eau « pèse actuellement sur les budgets des services d’eau et se traduira inévitablement et rapidement par des augmentations de la facture d’eau et/ou la réduction des programmes d’investissement », s’alarme la FNCCR dans un communiqué. Un autre danger menace la filière, celui de rupture d’approvisionnement pour un certain nombre de réactifs « allant de produits communs tels que la chaux ou le chlorure ferrique et certains plus spécifiques à l’instar des charbons actifs et des polymères ».
Garantir la continuité des services
Cette situation s’expliquerait en partie par les difficultés d’importation de certains produits notamment provenant d’Ukraine, la flambée des prix de l’énergie pour les réactifs énergivores et une potentielle spéculation.
Dans ce contexte, la Fédération appelle l’État à se saisir de ce sujet afin d’étudier en étroite collaboration avec les collectivités, les acteurs de la filière de l’assainissement et leurs fournisseurs « tous les moyens de sécuriser les approvisionnements pour garantir la continuité des services essentiels que sont la fourniture d’eau potable et l’assainissement des eaux usées ».