La passe à poisson sur le barrage de Malause dans le Tarn-et-Garonne. Crédit : EDF Hydro Sud-Ouest.
C’est au pied du barrage hydroélectrique de Malause, dans le Tarn-et-Garonne, qu’a été conçu cet aménagement de plus de 8 millions d’euros.
Près de 2 ans de travaux, la création d’une rivière de 450 mètres de long sur 5 hectares, 8,30 mètres de dénivelé et plus de 8 millions d’euros investis (60% par EDF Hydro Sud-Ouest, 40% par l’agence de l’eau Adour-Garonne). Ces quelques chiffres donnent la mesure de cet aménagement écologique, destiné à faciliter la remontée des migrateurs de la Garonne vers leurs zones de frayères dans les Pyrénées. C’est du côté de Valence d’Agen, qu’EDF Hydro Sud-Ouest a bâti cet ouvrage de franchissement piscicole au pied du barrage hydroélectrique de Malause (Tarn-et-Garonne), qui alimente la centrale de Golfech.
80% des travaux ont été fléchés à destination d’entreprises locales Fruit d’un partenariat mené depuis 2017 entre les services de la Dreal Occitanie, de l’OFB, de l’agence de l’eau Adour-Garonne et d’EDF, cet ouvrage a d’abord été pensé à l’échelle d’un modèle réduit développé avec l’Institut mécanique des fluides de Toulouse, grâce au travail conjoint des spécialistes du pôle éco-hydraulique de l’OFB et de l’ingénierie d’EDF. Sa mise en eau a été opérée au printemps. 80 % de cet investissement a été fléché au bénéfice d’entreprises locales et régionales qui ont apporté leurs compétences et leur savoir-faire à la réalisation du projet.
Un enjeu majeur en termes de biodiversité Premier obstacle depuis l’océan, la centrale hydroélectrique de Golfech, mise en service en 1973, est le 2e aménagement le plus important d’EDF Hydro dans le Sud-Ouest en termes de production d’énergie renouvelable. Équipée de 3 groupes de production, elle permet de générer plus de 300 GWh, ce qui représente la consommation électrique annuelle de 128 000 habitants. Elle a été équipée dès 1987 d’un ascenseur à poissons puis d’une rampe à anguilles. En permanence optimisé, le dispositif a permis, depuis la mise en œuvre en 1993 d’un système de vidéo-contrôle, de compter le passage de plus de 3,2 millions de poissons, les migrateurs représentant 56% des espèces. Le bassin Adour-Garonne est le dernier bassin hydrographique d’Europe à accueillir les 8 espèces de poissons grands migrateurs (saumon, truite de mer, grande alose et alose feinte, lamproie marine et lamproie fluviatile, esturgeon et anguille). Cette caractéristique constitue à elle seule un enjeu majeur en termes de biodiversité et de patrimoine écologique.