Parmi les sept nominés se placent deux sociétés françaises dont Environnement Magazine s’est déjà fait l’écho : Anemoos, avec ses éoliennes urbaines, et BT3 Technologies, pour son papier hydrophobe recyclable. Ces prix, qui ont été remis le 28 novembre 2012, sont organisés en partenariat avec sont organisés en partenariat avec l’Enep (1) et l’Afite (2).
Or
La construction bois prend de la hauteur avec Cree
Si la construction bois est en essor, elle est encore limitée aux maisons individuelles ou au petites structures. La société autrichienne Cree, elle, parie sur un immeuble de 30 étages, à énergie positive, une empreinte écologique réduite, et reproductible. Ce concept, baptisé CLT-One pour LifeCyle Tower met en avant une réduction de 50 % des émissions de CO2. Surtout, le projet de Cree est de fournir un système constructif modulaire, en lamellé-collé, destiné à être reproduit dans tous les pays. Brutes, les structures porteuses ont été soumises à des tests de sécurité incendie, qui ont montré que leur résistance est supérieure à celle des structure en béton et acier. Un prototype de huit étages est construit à Dorbirn, en Autriche. La structure porteuse a été assemblée en… huit jours. L’aménagement complet a nécessité cinq mois. http://www.cree.at/en/
Argent
Hydroswiss décentralise les Step
Hydroswiss propose une solution de traitement des eaux usées décentralisées, conçu pour 2 000 équivalent-habitants (EH), utilisant le procédé de flottation. L’innovation n’est pas dans le procédé lui-même, mais dans la conception de l’installation, destinée à desservir un quartier ou à être installée sur le toit d’un immeuble, dans un conteneur de 20 pieds. A la clé : un équipement compact, des coûts réduits, des canalisations moindres… http://www.hydroswiss.ch/
Bronze
Ion traite l’eutrophisation des plans d’eau
Le portugais Ion a conçu une technique pour remédier à l’eutrophisation des plans d’eau. Elle a développé une membrane à base d’oxyde l’aluminium nanoporeux pour adsorber les composés phosphatés. Lors de la régénération de la membrane (par décharges électriques), les phosphates sont récupérés pour être valorisés comme engrais. Ce matériau, qui peut être fabriqué à partir d’aluminium recyclé, est capable d’adsorber entre 3 et 5 grammes de composés phosphatés par kilo d’aluminium. D’autres applications sont envisageables : traitement en aquaculture ou des eaux usées urbaines. http://www.ion.pt/site.html
Nominés
Vito démocratise les piles à combustible
Une pile à combustible à un prix abordable : Vito ne propose rien de moins. Pour y parvenir, la société belge propose avec sa technologie Cellsense de piloter une batterie de piles à combustible pour atteindre un haut voltage, et garantir un générateur d’électricité fiable. Cette technologie a été mise en œuvre sur le démonstrateur de 1 MW installé par Solvin sur site d’Anvers. Elle peut être utilisée dans des applications stationnaires ou mobiles (automobile). Son principal atout : son prix, de 5 euros par cellule, sans frais de maintenance ni d’exploitation. D’autres travaux sont en cours pour l’adapter à des condensateurs haute capacité. http://www.vito.be/VITO/NL/HomePageAdmin/Home
Anemoos installe ses éoliennes à axe vertical en plastique
Anemoos, jeune société créée française en février 2011 après sept années de R & D, propose ses éoliennes à axe vertical, bardées de quatorze brevets, aux entreprises et aux collectivités locales, pour des installations en toitures ou sur les ports, par exemple. Ces éoliennes de 3 m de haut sont fabriquées en France, avec un plastique recyclable. Sans renfort, avec seulement quatre haubans, ses pales - plus exactement des déflecteurs - sont inspirées de la forme des ailes d'un avion. Elles utilisent aussi bien le vent poussant que le vent tirant. Symétriques, deux éoliennes proches s'installent tête-bêche, l'une récupérant le vent sortant de sa voisine ou l'air des cheminées d'aération des bâtiments tertiaires ou industriels. Autre avantage, ces éoliennes peuvent s'installer à 9 mètres les unes des autres, contre 20 mètres habituellement. D'autres innovations portent sur la partie électrique. Chaque composant a été pensé pour améliorer la production d’électricité. Anemoos propose trois modèles, d'une puissance nominale de 1?000 à 6?500 W, démarrant à partir de 2,5 m/s et fonctionnant jusqu'à 40 m/s. La plage de production annuelle est estimée entre 2?665 et 13?000 kWh. L'électricité produite est destinée à l'autoconsommation, pour écrêter les pics, quand les tarifs sont les plus élevés. http://www.anemoos.com/
BT3 Technologies invente le papier hydrophobe
Le français BT3 Technologies a trouvé une alternative au greffage de groupements polymères ou fluorés pour conférer au papier des propriétés hydrophobes ou barrière au gaz. Avantage?: le papier reste recyclable, et le procédé utilise ni solvants, ni catalyseurs. Le procédé, baptisé chromatogénie, repose sur la tension de vapeur, selon laquelle un équilibre se crée entre les phases vapeur et liquide d'un composé. Cette tension de vapeur permet d'accéder à des vitesses de réaction beaucoup plus élevées que dans un solvant. Appliqué au papier, ce principe permet de greffer des acides gras sur la cellulose avec des techniques d'impression classiques, comme la flexographie ou l'héliographie. Un prototype industriel, traitant 500 m/min, est opérationnel depuis novembre 2010. BT3 Technologies mène aujourd'hui des études avec les industriels du secteur de l'emballage pour industrialiser des produits. http://www.bt3technologies.com/
CTP détruit le protoxyde d’azote
La société autrichienne CTP propose un procédé d’oxydation thermique du protoxyde d’azote (N2O), un gaz à effet de serre 310 fois plus élevé que celui du dioxyde de carbone. La dégradation du N2O est supérieure à 98 %, et l’efficacité thermique se situe au-delà de 95 %. Le procédé est similaire à celui qui est utilisé pour traiter les composés organiques volatils (COV), mais nécessite une température plus élevée (950 à 1 000 °C) et l’ajout d’ammoniac pour neutraliser les oxydes d’azote issus de la dégradation du N2O. Ce procédé est nécessaire à partir de 2013 dans les sites de production d’acide adipique, de glyoxal, d'acide glyoxylique et d'acide nitrique. Sa capacité de traitement est de 15 000 m3/h. http://www.ctp-airpollutioncontrol.com/fr/accueil/
Eclairer, économiser avec Econation
Capter la lumière naturelle pour éclairer des locaux professionnels, c’est bien. Avec son LightCatcher Light Energy Concept, Econation va plus loin. En effet, l’éclairage artificiel est adapté graduellement en fonction du niveau d’éclairage naturel. Et les économies d’énergie sont calculées en temps réel. La société belge propose son produit en tiers-investissement : elle se rémunère sur les économies d’énergies réalisées. http://www.econation.be/
Saperatec recycle les panneaux photovoltaïques
Les modules photovoltaïques sont des assemblages complexes à recycler. Saperatec, une entreprise allemande, a développé un procédé qui permet notamment de récupérer métaux et terres rares. Les éléments néfastes pour l’environnement, comme le cadmium sont également récupérés. Le procédé repose sur l’immersion des composites dans des surfactants, qui réduisent les tensions interfaciales entre les composants, qui se séparent facilement. http://www.saperatec.de/index.php/en/
Tauw récupère l’énergie des phares
Pour éclairer les routes, Tauw propose de récupérer la lumière… des voitures elles-mêmes. Baptisé Recycling Light, le procédé repose sur une lentille qui concentre la lumière des phares sur un matériau photoluminescent, capable de briller plusieurs heures, et supprimant le besoin de lumière sur les routes. Il faut cependant qu’une voiture passe toutes les 7 minutes pour que le matériau reste photoluminescent. Par ailleurs, la durée de vie du matériau est de 10 ans. http://www.tauw.nl/
(1) European Network of Environmental Professionals
(2) Association Française des Ingénieurs et Techniciens de l'EnvironnementAC