François Barrault reçoit dans un grand hôtel parisien, à une table qui jouxte celle d'un chanteur connu. Le ton est donné : le nouveau président du conseil d'administration de Windeo Green Future voit les choses en grand. Bien que candidat malheureux à la reprise d'Evasol, cette société spécialiste du « mix énergétique vert » vise 40 millions d'euros de chiffre d'affaires cette année, après 24 millions en 2011. François Barrault a amené les fonds à sa création, en 2009, avec une solide expérience dans les télécoms : IBM, Lucent, British Telecom… « J'ai vendu une société 24 milliards de dollars, en 1999, à 40 ans », raconte ce centralien titulaire d'un DEA d'intelligence artificielle dans un franglais impressionnant, les yeux rivés sur ses deux téléphones portables. Son dada : « la topologie », c'est-à-dire l'étude des lieux et de leur évolution en fonction des flux. « C'est ainsi que dans l'informatique et les télécoms, on a parlé de datacenter, d'architecture client-serveur, et aujourd'hui de “cloud” », explique cet ancien adepte de ski et de saut à la perche, qui s'est choisi comme lieux de vie personnels les villes de La Baule et d'Uccle, en Belgique (le nouveau chez-moi de Bernard Arnault !). Appliqué à l'énergie, le concept le conduit à parler de « nœuds de consommation » : un immeuble ou un quartier a vocation à être énergétiquement autonome, en agissant tant sur la production que sur la consommation. « Nous voulons être le “cloud” de l'énergie », résume François Barrault.