Quelle sera la mission d’Énergies Posit’if ?La Sem disposera de 5,3 millions d’euros. Ce capital initial lui permettra de commencer à travailler. Nous le rouvrirons ensuite quand nous aurons réalisé les premières opérations. Ces fonds seront utilisés, d’une part, pour soutenir l’essor des énergies renouvelables en Île-de-France. D’autre part, pour la rénovation des bâtiments collectifs selon le standard Effinergie, avec tout ou partie sous forme de tiers financement. La feuille de route prévoit notamment la rénovation de 1 500 logements sur les deux premiers exercices. La Sem n’a pas vocation à répondre à toute la demande francilienne, plutôt de donner l’impulsion pour mobiliser les acteurs locaux et structurer le marché. L’enjeu est de contractualiser avec des groupements de PME pour qu’elles montent en compétence et apprennent à se coordonner.Concrètement, comment interviendra la Sem ?Elle offrira un appui technique aux projets, en accompagnant des chantiers de A à Z, tout comme en termes d’ingénierie financière. Pour la rénovation, notre cible est le logement collectif, de petits bailleurs sociaux et des copropriétés à qui il manquait jusqu’à présent un chaînon pour coordonner ou financer les travaux.L’accueil du marché est-il favorable ?Un grand travail de sensibilisation a déjà eu lieu. La demande est suffisante pour ne pas avoir de prospection à faire, en particulier dans les copropriétés. Nous avons aussi travaillé avec les acteurs du bâtiment, avec les assureurs… Les fédérations professionnelles ont compris le projet. Elles veulent un marché pour développer une offre. Mais pour avoir un marché, il faut une offre. C’est pour rompre ce cercle vicieux que le chaînon Énergies Posit’if prend tout son intérêt. Certains projets ne sont pas réalisables dans une pure logique de marché, mais ils ne sont pas pour autant antiéconomiques.TB et FT