« L'énergie photovoltaïque défie les grilles d'analyse. Souvent présentée comme la plus chère, elle devient pourtant ultra-compétitive. Depuis le début des années 1980, le prix des cellules a été divisé par trente. Et pour cause, c'est la seule énergie électronique. On peut lui appliquer la loi de Moore. Si la CRE estime que chaque mégawattheure coûte aujourd'hui 459 euros, l'amélioration de l'offre est continue. En 2014, les installations de plus de 100 kW devraient produire une électricité à 80 euros le mégawattheure, un prix équivalent à celui de l'éolien terrestre ou du gaz, mais largement inférieur à ceux de l'éolien offshore ou de l'EPR. Encore faut-il que la baisse disproportionnée des tarifs d'achat ne détruise pas la filière ! Des critiques sont formulées, souvent à tort : l'emprise au sol ? Si l'on misait sur une électricité tout photovoltaïque, il ne faudrait que 1 % de la surface du territoire, soit un tiers de ce qui est d'ores et déjà utilisé par les cultures énergétiques. L'importa tion massive ? Elle ne concerne que les modules, donc une petite partie du coût du système. C'est seulement un symbole. Mais puisque les symboles sont importants, nous sommes moteurs pour faire émerger une filière industrielle complète. Reste un fait : le photovoltaïque dérange car c'est une énergie décentralisée et difficile à réguler. »