« Pour que la filière s'engage sur les bons rails, pas question d'aller trop vite. L'injection du biogaz dans le réseau concerne des ins tallations industrielles classées ICPE et soumises à autorisation. Elle pose des questions technico-économiques complexes et demande des clarifications régle mentaires. À la fin de l'année, une poignée de projets seulement devraient être opérationnels. Pour la suite, nous sommes très optimistes. Nous avons déjà réalisé 380 études de faisabilité un peu partout en France. Mieux encore, les dossiers de méthanisation agricole ou de syndicats de déchets ont laissé place à des projets fédérant les acteurs locaux et permettant des plans d'approvision nement plus variés et plus cohérents. Ces installations devraient injecter en moyenne 240 Nm3 /h, soit l'équivalent de 30 000 tonnes de déchets méthanisés par an. GRDF table sur 150 projets aboutis en 2020. Avec ceux des opérateurs de transport (GRTgaz, TIGF), on devrait produire entre 6 et 9 TWh de gaz. C'est peu comparé aux 300 TWh consommés chaque année (hors centrales élec triques). Mais si le biométhane carburant se développe, et si demain on injecte le gaz issu des boues de stations d'épuration ou de la gazéification de la biomasse, les chiffres seront revus à la hausse. L'Ademe prévoit qu'en 2050, 27 % du gaz sera vert. »