Si les professionnels de la filière éolienne française assurent que l'Hexagone n'a pas manqué le train de l'éolien, il est toutefois urgent de pousser sa vitesse. Lancé dès 2009, le projet Windustry France 2.0 vient d'entrer dans sa phase active. Fixator, une société du Maine-et-Loire, a obtenu le premier soutien de ce programme d'industrialisation visant à développer la filière industrielle éolienne nationale. L'entreprise prévoit d'orienter son activité de systèmes de levage vers la production de monte-charge et de systèmes d'assistance à la montée de mâts d'éoliennes. En plus de l'audit sur son outil industriel, ce soutien lui permet d'entrer en contact avec les grands donneurs d'ordres français du secteur, comme Alstom, Areva Wind ou EDF Énergies nouvelles. En fonction des retours, la société pourra se lancer dans un in ves tis sement industriel. Cinq autres PME et ETI, représentant 1 300 emplois, bénéficient de l'appui du programme Windustry France 2.0 : Eca EN, Ferry Capitain, Fouré Lagadec, Pronal et Stratimes composite systèmes. Au total, et d'ici à 2015, Windustry France 2.0 compte mener cinquante entreprises françaises à diversifier leurs activités pour fabriquer des composants, des fondations ou proposer des services dans les domaines de la construction, de l'exploitation et de la maintenance des parcs éoliens. À l'issue d'une étude réalisée en 2010 avec le soutien de Capgemini, plus de 150 sociétés hexagonales ont été identifiées comme prêtes à se diversifier dans l'industrie éolienne, rappelle le Syndicat des énergies renouvelables, à l'initiative du programme. La dynamisation de la filière permettrait de multiplier par six le nombre d'emplois du secteur éolien français, à 60 000 personnes en 2020.