Courant décembre, c'est en plein pic de pollution de l'air aux particules que le conseil du Syndicat des transports d'Île-de-France (Stif ) a tranché en faveur d'une conversion progressive des bus franciliens à la motorisation hybride, tout électrique ou au GNV. Une décision liée au renouvellement de la flotte gérée par l'opérateur RATP, un parc de 4 500 bus dont l'autorité régionale est propriétaire. Entre 2014 et 2015, 800 nouveaux bus rejoindront la régie. Certains élus parisiens ont cependant pointé une faille dans les marchés en cours. Julien Bargeton, adjoint au maire chargé des déplacements, s'est ainsi opposé à la volonté régionale car, « malgré des avancées vers l'hybride et l'électrique, des bus diesels continueront d'être achetés en 2014 ». Reste qu'une fois cette dernière commande passée, les nouveaux marchés seront soumis à la contrainte du non-diesel. Pour anticiper la probable augmentation de la part de biogaz injectée dans le réseau, 90 bus roulant au GNV seront achetés. Une quarantaine de bus hybrides seront par ailleurs mis en circulation. À travers ce programme d'acquisition, le Stif entend réduire de moitié les émissions de particules fines de son parc d'ici à mi-2016. Un bus hybride rechargeable sera aussi testé dans l'année, ainsi que dix bus standards totalement électriques sur une même ligne. À l'échelle du parc complet, la sortie du gazole est envisagée pour 2025.